Le gaspareau se nourrit essentiellement de zooplancton (amphipodes, copépodes et mysides), mais aussi de petits poissons et d’œufs de poissons. Il choisit de préférence le zooplancton de grande taille. Dans les milieux d’eau douce, les larves de gaspareau se nourrissent surtout de cladocères. Ces derniers représentent 75% de leur alimentation. Les larves sont très sélectives dans le choix de leurs proies, au contraire des gaspareaux adultes. Jusqu’à l’atteinte d’une taille de 11,9 cm, les gaspareaux d’eau douce préfèrent le zooplancton, après quoi ils choisissent surtout des amphipodes benthiques tel que Pontoporeia. Étant sensibles à la lumière, les gaspareaux pratiquent une migration verticale journalière qui leur permet de suivre les populations de zooplancton. Les gaspareaux se nourrissent peu ou pas du tout pendant la période de fraie.
La fraie de Alosa pseudoharengus s’effectue au printemps et semble être déclenchée par la température de l’eau. Ainsi, les populations plus au sud fraient plus tôt au printemps. En effet, en Caroline du Sud, le gaspareau remonte les rivières en mars-avril, lorsque la température de l’eau atteint environ 8°C, tandis qu’au Nouveau-Brunswick la remontée se fait plutôt vers mai-juin. Les populations d’eau douce vivant en eau profonde dans les lacs, remontent vers les rivages, ruisseaux ou rivières et fraient à partir de juin, lorsque la température de l’eau atteint environ 10°C. La fraie a lieu en eaux calmes et peu profondes. Les femelles peuvent pondre de 48 000 à 360 000 œufs; les plus grosses produisant plus d’œufs. Les œufs fécondés mesurent environ 1 mm de diamètre et sont adhésifs pour quelques heures. Les femelles confinées aux eaux douces sont beaucoup plus petites et peuvent pondre une quantité de l’ordre de 12 000 œufs. L’éclosion s’effectue après environ 3 à 6 jours, selon la température d’incubation. La température d’incubation optimale se situe à environ 20°C et la survie des oeufs décroît significativement avec l’augmentation de la température. À leur sortie, les larves mesurent environ 4 mm. La plupart des jeunes quittent leur cours d’eau natal vers août-septembre. L’adulte ayant survécu lors de la reproduction retourne en mer peu de temps après la fraie. Les jeunes gaspareaux s’alimentent habituellement de trois à cinq ans en mer avant de se reproduire. Les individus d’eau douce atteignent leur maturité sexuelle plus rapidement (2-3 ans).
Les parasites du gaspareau comprennent une espèce d’acanthocéphale (Echinorhynchus acus) et une espèce de cestode (Rhynchobothrium imparispine), ainsi que certains trématodes, nématodes et copépodes. Il existe aussi une espèce de moule (Anodonta implicata), dont la forme larvaire, nommée glochydium, est un parasite du gaspareau. Les glochydia s’attachent aux branchies et aux nageoires du gaspareau pour toute la durée de leur phase larvaire. D’autre part, certains cas de nécrose érythrocytaire, une infection virale du sang chez les poissons, ont été rapportés chez des gaspareaux anadromes du Maine et du Nouveau-Brunswick.
En eau douce, les gaspareaux sont la proie de plusieurs prédateurs tels que l’anguille, la lotte commune, le touladi, l’achigan et le doré. Il est estimé que seulement un jeune poisson sur 80 000 œufs pondus survit assez longtemps pour quitter la frayère. Ce taux de mortalité élevé est entre autres dû à la prédation. Les prédateurs du gaspareau en milieu marin sont peu connus. Par contre, il est probable que lors des migrations, donc lorsque leur abondance est importante, ils seraient la proie d’oiseaux de mer et de poissons prédateurs tels que le saumon de l’Atlantique et le bar rayé.
Dans les Grands Lacs, les gaspareaux ont contribué au déclin de plusieurs espèces de poissons en raison de la compétition. De plus, la pression de prédation causée par le gaspareau sur les larves de poissons peut avoir une influence sur le recrutement des espèces.