Avec 10% du chiffre d’affaires des ventes de médicaments vers l’an 2000, l’automédication recule en France depuis 1960 selon les enquêtes (Insee, Credoc, Credes), sans doute en raison de l’accès facilité aux médecins et au remboursement de la sécurité sociale (et des mutuelles), mais aussi par les limitations légales aux ventes de médicaments sans ordonnance.
En janvier 2008, 18% des Français déclarent souvent pratiquer l'automédication et 53% déclarent la pratiquer parfois, selon un sondage T. Nelson Sofrès pour l'Afipa (Association Française de l'Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable) (1039 personnes de 15 ans et + interrogées). A niveau égal, soit plus de 8 citations sur 10, les douleurs, fièvres, maux de tête, coups et bleus et d’autre part, les maux de gorges, rhinites allergiques, rhumes et toux sont les problèmes de santé pour lesquels l'automédication est la plus utilisée.
Sur l’ensemble des médicaments (2,9 milliards d’unités de médicaments vendus en 1998, 17% étaient “ non prescrits ” (500 millions d’unités), c’est-à-dire destinés à l’automédication (ou à constituer une réserve du type trousse d’urgence ou boîte à pharmacie).
Certains médicaments conviennent à une automédication de base, car adaptés aux soins basiques et à faible risque, si l’information liée au produit est pertinente, lue et respectée. La perception et la connaissance des symptômes par le malade sont déterminantes et elles changent selon le niveau socio-culturel des personnes concernées (capacités d’observation et déduction, antécédents, connaissances générales, accès à des sources capables de confirmer son diagnostic, etc). L’automédication par la « boîte à pharmacie » est admise par les médecins eux-mêmes pour des symptômes peu préoccupants, mais uniquement pour des traitements de courte durée et mono- symptomatique, comme le précise la notice de tous les médicaments.