L’église se présente avec une façade très élevée de forme tripartite, ouverte par une rosace centrale et deux oculi sur chacun des côtés. La partie basse est caractérisée par six niches gothiques abritant des tombeaux et par le grand porche, orné de six colonnes en marbre apportées en 1459. Les auteurs en sont Bartolomeo Bon jusqu’aux chapiteaux, Domenico Fiorentino pour la frise et le maître Luce pour le sommet. La façade est couronnée de trois pinacles avec les saints dominicains Thomas d’Aquin, saint Dominique et saint Pierre martyr. Sur le côté donnant sur le campo, sont adossés plusieurs édifices et des chapelles :
Sur l’arrière, on peut admirer le complexe des absides, ouvert par les fenêtres gothiques très élancées, expression du gothique tardif vénitien. La coupole à double calotte, d’une hauteur externe de 55,40 m et interne de 41 m, fut ajoutée à la fin du XVe siècle.
Actuellement le couvent dominicain siège dans ce qui était la Scuola de Saint-Ursule. Aujourd’hui la communauté dominicaine de Venise oriente sa mission vers les paroisses, l’accueil des touristes, la promotion de rencontres culturelles, la prédication du message chrétien à travers l’art et l’hospitalité.
Achevé en 1293, il s’élevait déjà du temps de l’église précédente. Il fut reconstruit par Baldassare Longhena entre 1660 et 1675. Il abrite aujourd’hui l’Hôpital civil de Venise. Il est articulé autour de deux cloîtres et d'une cour. À l’est, on trouve le dortoir des frères, traversé par un très long couloir sur lequel donnent les cellules. L’escalier de Longhena se caractérise par les magnifiques marqueteries en marbre ; la bibliothèque conserve encore le très beau plafond en bois de Giacomo Piazzetta (1682), avec des peintures de Federico Cervelli. Un illustre frère du couvent fut Francesco Colonna, auteur de l’Hypnerotomachia Poliphili.
![]() Le polyptyque de saint Vincent Ferrier de Giovanni Bellini | ![]() La nef principale de la basilique | ![]() La chapelle Saint-Dominique | ![]() L'abside |