Le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) est une espèce de passereau européen de la famille des embérizidés, et l'une des quelques 200 espèces du genre Emberiza.
Sous-espèces d'Emberiza schoeniclus
Le Bruant des roseaux compte 15 sous-espèces, décrites surtout d’après les variations géographiques affectant la forme et la grosseur du bec. Dans le sud et le sud-est, les oiseaux à gros bec ont été séparés autrefois comme espèce sous le nom de « Bruant pyrrhuloïde » (à bec de Bouvreil). Les sous-espèces sont classées en trois groupes selon Vaurie (1959).
Groupe schoeniclus
Ce groupe comprend les races de stature plus petite au manteau fortement ou en tout cas nettement strié et au bec petit et mince.
E. s. schoeniclus L. : Ce sous-groupe réunit les sous-espèces européennes décrites sous les noms de turonensis Steinbacher, mackenziei Bird, steinbacheri Dementiev.
E. s. passerina Pallas : Sous-espèce nicheuse du nord-ouest de la Sibérie. Migratrice.
E. s. parvirostris Buturlin : Sous-espèce du centre de la Sibérie. Migratrice.
E. s. pyrrhulina Vaurie : Connue au Kamtchatka, en Hokkaidō, en Sakhaline, ainsi que dans le Nord-Est de la Mandchourie. Elle s’y comporte soit en migrateur, soit en sédentaire ou erratique.
E. s. minor Middendorff : Le statut de cette sous-espèce est assez imprécis. Elle s’insère entre 1c et 1d. Pour certains auteurs dont Cabanis, elle se rattacherait à E. pallasi et non à E. schoeniclus.
E. s. pallidior Hartert : Sous-espèce nicheuse de l’ouest de la Sibérie. On la considère comme intermédiaire entre 1b et 2a. Migratrice.
E. s. ukrainae (Zarudny) : Sous-espèce du nord-est de l’Ukraine. Migratrice, elle se classe du point de vue morphologique entre 1a et 3b.
Groupe pyrruloides
Ce groupe comprend les races de stature plus grande, mais au manteau moins fortement strié que le précédent et d’un ton plus pâle. Le bec est nettement plus grand, épais, enflé et arqué.
2a. E. s. incognita (Zarudny)
Sous-espèce migratrice. Signalé au nord de la steppe de Kirghiz. Revêt une forme intermédiaire entre 1g, 1f et 2b.
2b. E. s. pyrrhuloides Palla
Aire de reproduction se situant entre la région septentrionale de la Mer Caspienne, en Kazakhie, en Kirghizie et au Xinjiang occidental. Soit migratrice, sédentaire ou erratique.
2c. E. s. zaidamensis Portenko
Sa présence se limite à la dépression du Zaidam (nord du Qinghai). On ignore si elle est migratrice ou si elle constitue une population isolée.
Groupe intermédiaire
Ce groupe est composé des races intermédiaires entre les deux autres. Habituellement foncées et bien rayées, elles sont toujours plus sombres que celles du groupe pyrrhuloides. Le bec est relativement grand et épouse une forme non enflée, beaucoup moins arquée qu’en 2.
3a. E. s. witherbyi Jordans
Sous-espèce nicheuse au Portugal, sur les côtes Sud de l’Espagne et de la France, aux Baléares et en Sardaigne. Certains auteurs admettent qu’elle niche également en Corse (Bruun 1970), tandis que d’autres excluent la Sardaigne (Makatsch 1966 ; Minton 1971). Niche-t-elle également en Afrique du Nord ? Des couples cantonnés ont été découverts dans le Rharb, au nord-ouest du Maroc, en juin 1942 (Heim de Balzac et Mayaud 1962).
3b. E. s. intermedia Degland
Cette sous-espèce regroupe tschusi Reiser et Almasy, stresemanni Steinbacher et compilator Mathews et Iredale. Elle niche en Sicile, en Italie, en Yougoslavie, dans le nord de la Grèce et en Europe centrale. C’est une forme intermédiaire entre 1a et 1g au Nord, 3c au Sud, 2a à l’Est et peut-être 2b. Sédentaire ou erratique, elle serait en partie migratrice.
3c. E. s. reiseri (Hartert)
Sous-espèce des Balkans, où elle est sédentaire et en partie migratrice.
3d. E. s. caspia Ménétries
Son aire de nidification se situe en Turquie, Syrie, Iran et en Transcaucasie. Il s’agit d'une sous-espèce sédentaire, en partie encore migratrice.
3e. E. s. korejewi (Zarudny)
Cette dernière sous-espèce semble isolée au Seistan et au Baluchistan perse. Elle est sédentaire.