Le calmecac (mot nahuatl signifiant « alignement de maisons », composé de « calli », « maison », et « mecatl », « lien ») était, dans la société aztèque, un établissement d'éducation géré par des prêtres et destiné principalement aux enfants des « pipiltin » («nobles»).
Selon les témoignages recueillis par Bernardino de Sahagún, le calmecac était destiné principalement aux enfants des « pipiltin » («nobles»), mais pouvait également être accessible aux enfants des « pochteca » («marchands») et même exceptionnellement aux enfants des « macehualtin » («gens du commun»). La plupart des enfants des gens du peuple fréquentaient un autre type d'école appelé « telpochcalli » («maison des jeunes»).
Les élèves entraient au calmecac à un âge variable, mais plus tôt que ceux qui étaient éduqués au « telpochcalli ». Selon Alonso de Zorita, les enfants des rois y entraient à cinq ans ; les autres y entraient entre six et treize ans. Ils y restaient jusqu'à 20 ou 22 ans.
Les élèves, qui étaient destinés à la prêtrise ou à de hautes fonctions administratives, y étaient traités avec la plus extrême sévérité, dans une atmosphère quasi monastique. On leur apprenait notamment le contrôle de soi par le travail manuel, le jeûne, l'abstinence et l'automutilation.
On leur enseignait des matières très diverses, telles que l'interprétation des manuscrits pictographiques, le calendrier divinatoire (« tonalamatl »), les différents rituels, mais aussi la poésie ainsi que l'art oratoire, fort apprécié des Aztèques et très important dans l'exercice d'une fonction publique.