Un calendrier est un système de repérage des dates en fonction du temps. Ces systèmes ont été inventés par les hommes pour mesurer, diviser et organiser le temps sur de longues durées. Initialement conçus pour être en accord avec les phénomènes astronomiques et le cycle des saisons, ils étaient, en retour, également indispensables à l'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) des évènements astronomiques, astrologiques mais aussi religieux.
Le mot vient du latin calendae, " qui sont appelées " (du verbe calare, " appeler "). Les " calendes " désignaient chez les Romains le premier jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) du mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) qui était le début de la nouvelle lune (La nouvelle Lune désigne la phase lunaire pendant laquelle la Lune, au cours de son mouvement...). (Les jours étaient comptés à l’envers à partir des " Calendes ", des " Nones " 5e ou 7e jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) du mois, des " Ides ", 13e ou 15e jour du mois). Ce jour-là, les pontifes annonçaient la date des fêtes mobiles du mois suivant et les débiteurs devaient payer leurs dettes inscrites dans les calendaria, " livres de comptes ".
Tous les calendriers historiques sont basés sur des unités naturelles (Le Système international d'unités est établi en référence à la meilleure traçabilité des...) du temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), des grandeurs définies par des phénomènes astronomiques.
Dans toutes les civilisations, l’alternance du jour et de la nuit semble avoir été l’unité fondamentale (En musique, le mot fondamentale peut renvoyer à plusieurs sens.) de la mesure du temps. Celle-ci étant due à la rotation de la Terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...), le début du jour n’est pas simultané d’un point (Graphie) à l’autre du globe terrestre. Cette difficulté a amené à définir la notion de fuseau horaire pour faire correspondre une heure (L'heure est une unité de mesure :) donnée (Dans les technologies de l'information, une donnée est une description élémentaire,...) avec une position apparente du soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) sur la voûte (Une voûte (ou voute) est un élément architectural de couvrement intérieur d'un...) céleste.
Il faut noter que l’unité contemporaine de mesure du temps est la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) qui est elle même définie par un phénomène atomique. Cela signifie donc que notre définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) du temps ne repose plus sur les cycles astronomiques, ce qui semble être un fait unique dans l’histoire de l’Humanité. Suite au ralentissement (Le signal de ralentissement (de type SNCF) annonce une aiguille (ou plusieurs) en position déviée...) de la Terre par effet de marée (La marée est le mouvement montant (flux ou flot) puis descendant (reflux ou jusant) des eaux...), le jour actuel est un peu plus long que celui de 1820 qui a servi à la définition historique de la seconde.
Il est donc nécessaire, ponctuellement, de réaliser un saut de seconde en ajoutant une seconde supplémentaire (voire en retirant une seconde, bien que cela ne se soit encore jamais produit) à un ou deux jours de l’année pour rester synchronisé avec la rotation de la Terre. Ces ajustements sont irréguliers car les variations de la période de rotation (La période de rotation désigne la durée mise par un astre (étoile, planète, astéroïde) pour...) de la Terre sont elles mêmes irrégulières et encore mal expliquées. Ces ajustements, annoncés plusieurs mois à l'avance, ont lieu à des dates prédéfinies en fin de mois, en ajoutant ou retirant une seconde à la dernière minute ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un...) d'une journée.
Les phases de la lune (La Lune est l'unique satellite naturel de la Terre et le cinquième plus grand satellite du...) étant simples à observer, elles ont fourni (Les Foúrnoi Korséon (Grec: Φούρνοι...) un moyen commode de mesure du temps. On utilisait les lunaisons pour compter les temps supérieurs à quelques jours. Dans les régions du globe où les saisons sont peu marquées, comme en Polynésie (La Polynésie (du grec, « îles nombreuses »), une des trois...), la lunaison est longtemps restée après le jour l’unité fondamentale de mesure du temps. Le calendrier musulman (Le calendrier musulman (Hijri) est l’un des rares calendriers lunaires modernes largement...) moderne est également lunaire (Pour les homonymes, voir Pierrot lunaire, une œuvre de musique vocale d'Arnold Schönberg.).
Comme dans tous les calendriers solaires, les mois du calendrier grégorien (Le calendrier grégorien est le calendrier actuellement utilisé en Europe et dans une grande...) ne sont pas synchronisés avec la révolution lunaire.
Marquant les saisons, la rotation de la Terre autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) du Soleil semble avoir pris de l’importance avec le développement de l’agriculture. Ce cycle est d’une durée relativement longue et au contraire des phases de la Lune, aucun phénomène marquant n’en indique les étapes. L’année est donc beaucoup plus difficile à mesurer que le mois. Il est donc probable que les hommes ont utilisé l’allongement des ombres pour déterminer le début de l’année, puis le trajet apparent du soleil sur les constellations du zodiaque (Le zodiaque est la zone du ciel autour de l'écliptique où, vus depuis la Terre, le...).
Le premier calendrier basé sur l’année semble avoir été le calendrier égyptien. Selon certaines théories, les mégalithes des sites de Nabta Playa ou Stonehenge, ou les formes des temples aztèques et mayas pourraient avoir servi à mesurer les années.
Les phénomènes astronomiques présentés plus haut étant indépendants, les unités qu’ils définissent ne sont pas commensurables : leur rapport n’est pas un nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) entier.
Face à cette difficulté, les peuples ont choisi soit de laisser le calendrier se désynchroniser soit de le recaler empiriquement sur les phénomènes célestes, quitte à perdre la continuité (En mathématiques, la continuité est une propriété topologique d'une fonction....) des jours. On dit alors qu’un calendrier est plutôt arithmétique (L'arithmétique est une branche des mathématiques qui comprend la partie de la...) ou plutôt astronomique.
A notre époque, une année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) vaut 365,24220 jours. Le calendrier égyptien, puis le calendrier julien (Le calendrier julien a été choisi par Jules César en 46 av. J.-C., en qualité de pontifex...) et enfin le calendrier grégorien sont un bon exemple des efforts successifs qui ont été faits pour arriver à synchroniser l’année avec le cycle de la Terre autour du Soleil.
Noter que même notre calendrier actuel présente toujours une légère désynchronisation de l’année, évaluée à quelques jours sur 10 cette échelle de temps, il est aujourd’hui illusoire de vouloir encore améliorer l’ajustement grégorien.
La durée moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) d’une lunaison est de 29 jours 12 heures 44 minutes et 2,8 secondes (29,53 jours). Donc en faisant alterner des mois de trente et de vingt neuf jours, et à condition d’ajouter un jour tous les trente mois, on arrive à une précision acceptable. Ce mécanisme a été utilisé par tous les anciens calendriers lunaires pour faire correspondre l’ordre des jours dans le mois avec les phases de la lune.
Une année solaire comporte 12,36827 lunaisons. Pour établir l'année calendaire et donc conserver un accord entre les mois et les saisons, les calendriers chaldéens et romain ajoutaient tous les trois ans un treizième mois à leur calendrier. Mais l’harmonisation restait très imparfaite.
Tous les calendriers qui ont atteint un certain niveau de précision ont abandonné l’idée de synchroniser à la fois le mois lunaire et l’année solaire et sont soit purement solaires comme le calendrier grégorien soit purement lunaires comme le calendrier musulman. Par exemple dans le calendrier grégorien, les mois ne suivent pas les phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et...) de la Lune : l'année est divisible en exactement douze mois (qui peuvent être groupés par 2 le bimestre, 3 le trimestre et 6 le semestre; ces deux dernières pouvant elles-mêmes correspondre à une ou deux saisons).
On peut cependant citer l’exception du calendrier hébraïque moderne qui se base sur le cycle métonique : 19 années correspondent à deux cent trente cinq mois. Sur un cycle de dix-neuf ans ce calendrier définit donc sept années de treize mois et douze de douze mois. Il doit cependant être régulièrement synchronisé sur le cycle de la Lune car l’année et le mois ainsi définis sont tous deux légèrement excédentaires.
Dans une grande partie des calendriers, il y a 4 saisons; printemps (Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant autrefois le...), été, automne (L'automne est l'une des quatre saisons des zones tempérées. Elle se place entre l'été et...), hiver (L'hiver est une des quatre saisons des zones tempérées.). Ces saisons ne sont pas toujours placées de la même façon dans le cours de l'année, si par exemple les chinois ou les celtes ont mis l'été de mai à juillet du calendrier grégorien, le solstice (Le solstice est un événement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du...) d'été, jour le plus long étant à peu près en son milieu, dans le calendrier moderne européen, l'été commence avec le solstice d'été.
En Chine, l'année commence avec le printemps, dans des pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...) scandinaves elle a commencé avec la fête de la mi-hiver (Midtvintersblot), le solstice d'hiver, devenu Noël plus récemment. Cela montre également que, dans leur calendrier, les solstices marquaient les milieux de saisons et non pas les débuts de saison comme aujourd'hui.
Les autres unités de mesure du temps ne sont que des multiples ou des sous-multiples des trois unités naturelles décrites plus haut. Purement arbitraires, elles ont donc fortement varié d’une civilisation à l’autre.
La division (La division est une loi de composition qui à deux nombres associe le produit du premier par...) du jour en unités précises semble d’origine chaldéenne. Il semble qu’ils divisaient leur journée en soixante parties comme dans les calendriers védiques de l’Inde. À partir du VIIe siècle av. J.-C., les Babyloniens ont divisé leur journée en douze parties.
Le découpage de la journée en vingt-quatre heures semble dater du IIe siècle av. J.-C., semble t-il à la suite de l’application de découpage babylonien à la fois à la journée et à la nuit. De nombreux peuples ont en effet défini leur notion d’heure en découpant en douze parties ces deux périodes de durées variables selon les saisons.
L’invention de la minute ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un...) et de la seconde serait également d’origine babylonienne, même s’il est très improbable qu’ils aient été capable de se situer dans le temps avec une précision supérieure à quelques dizaines de minutes.
Les Égyptiens, les Chinois et les Grecs groupaient les jours en décades. La première mention d’une semaine de sept jours apparaît chez les Hébreux qui pourraient l’avoir emprunté aux Chaldéens. Cette durée est à peu près celle d’une phase de la Lune. L’adoption du shabbat comme jour de repos est dû à un commandement biblique. Par généralisation (La généralisation est un procédé qui consiste à abstraire un ensemble de...), une année sabbatique revient tous les 7 ans. Alors qu'il faut attendre 50 ans pour retrouver une année jubilaire et son Jubilé.
En Mésopotamie, le nombre 6 était considéré comme faste, et le nombre sept comme néfaste; il était donc recommandé de ne rien entreprendre les 7, 14, 21 et 28 du mois.
En Occident (L'Occident, ou monde occidental, est une zone géographique qui désignait initialement...), l’emploi du découpage en semaines date seulement du IIIe siècle de notre ère. L’adoption du dimanche comme jour de repos est dû à un décret de l’empereur Constantin Ier en 321.
Dans le calendrier grégorien, puisque un mois moyen comporte environ 4,34812 semaines, la semaine n'est pas une subdivision du mois. Il en va de même pour la quinzaine (2 semaines). Sauf évidemment pour les février d'années non bissextiles qui comportent exactement 4 semaines et deux quinzaines.
Le lustre est une période de 5 ans. À Rome, il représentait l'espace de temps séparant deux recensements.
Ce mot est d’origine romaine, mais les Latins lui attribuaient une signification beaucoup plus vague (Une vague est un mouvement oscillatoire de la surface d'un océan, d'une mer ou d'un lac. Les...) puisque selon les auteurs il pouvait représenter de vingt-cinq à cent seize ans.
Il faut noter que contrairement à la croyance couramment répandue, les années séculaires comme 1800, 1900 ou 2000 sont les dernières de leur siècle. Par définition, l'an 0 n'existe pas et le calendrier commence de ce fait en l’an 1; il est en effet nécessaire que l’an 100 appartienne au Ier siècle pour qu’il fasse cent ans. Ainsi, le XXIe siècle a commencé le 1er Janvier 2001.
L’ère est une période de temps qui s'étend depuis un évènement historique marquant ou fondateur servant de point de départ et choisi par convention comme année 1 dans une chronologie. Elles ont été nombreuses au cours de l’histoire et ne sont jamais exclusives.
Dans un sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) plus vieilli et rarement employé, l'ère désigne également l'évènement fondateur lui même.
L'ère chrétienne démarre l'année supposée de la naissance de Jésus-Christ. L’anno Domini, qui détermine aujourd'hui l'an 1 à la base du calendrier grégorien, a été déterminée par Dionysius Exiguus (Denys le Petit) en 532.
On peut également citer:
Les Mayas de l'époque classique (IIIe, IXe siècle après J.-C.) pensaient que les divinités refaisaient plus ou moins régulièrement les hommes dans diverses matières (bois, maïs (Le maïs (aussi appelé blé d’Inde au Canada) est une plante tropicale...) par exemple) et qu'ils en attendaient certains comportements pour les maintenir ou non dans l'existence et l'abondance ou la disette. Quoi qu'il en soit, les scribes mayas estimaient vivre (et nous avec eux) dans une n-ème création commencée un jour 4 Ahau 8 Cumku de leur calendrier rituel, le jour origine numériquement noté 13.0.0.0.0. dans leur numération (La numération désigne le mode de représentation des nombres. Aussi, elle concerne...) vigésimale. Les spécialistes s'accordent généralement pour faire correspondre l'origine de l'ère maya au 13 août 3114 avant J.-C. Il semble établi que cette n-ième création devrait durer 13 baktun (c'est-à-dire 5200 tun ou 5200 'années mayas de 360 jours', ou encore 1 872 000 jours): elle devrait donc se terminer très bientôt, en décembre 2012, et laisser place à la (n+1)ème humanité.
Un calendrier est lunaire ou solaire selon qu’il privilégie le mois ou l’année. Dans un calendrier lunaire, la durée moyenne d’un mois doit s’approcher de celle d’une lunaison : 29,530589 jours. Dans un calendrier solaire, la durée de l’année doit être d’environ 365,242190 jours. Au cours des siècles, différents calendriers ont été élaborés. On peut citer :
Il s’agit de calendriers lunaires qui sont ajustés à l’année solaire à l’aide de mois intercalaires.
Ces calendriers ne sont ni lunaires ni solaires :