Cathédrale Saint-Étienne de Châlons | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Champagne-Ardenne | ||
Département | Marne | ||
Ville | Châlons-en-Champagne | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Cathédrale | ||
Rattaché à | Diocèse de Châlons-en-Champagne | ||
Début de la construction | XIIe siècle | ||
Fin des travaux | XVIIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Roman -Gothique | ||
Localisation | |||
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La cathédrale Saint-Étienne de Châlons est une cathédrale française située à Châlons-en-Champagne et dédiée à saint Étienne.
Châlons-en-Champagne, autrefois Châlons-sur-Marne, est le siège d'un diocèse couvrant la partie Sud du département de la Marne (la partie Nord relevant de l'archidiocèse de Reims). Il s'agit d'un des plus anciens diocèses de France puisque son évêque était présent au concile de Sardique en 344. Le premier évêque de la cité des Catalaunes serait saint Memmie duquel une légende tardive fait un envoyé de saint Pierre. La cathédrale se situe dans l'ancienne cité gallo-romaine, de petite dimension et de forme ovale, elle jouxte d'ailleurs l'une des deux voies qui se croisaient (cardo et decumanus), la rue de Marne. Elle était entourée d'un quartier cathédral comportant plusieurs églises (deux collégiales : Saint-Nicolas, supprimée aux XIIIe siècle et la Trinité, détruite à la Révolution), le cloître des chanoines au nord, l'évêché à l'ouest. Ici, en 1115, saint Bernard reçut l'ordination des mains de son ami évêque de Châlons, Guillaume de Champeaux. Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV s'y maria avec la princesse palatine, Charlotte-Élisabeth de Bavière le 19 novembre 1671.
Le monument présente des parties romanes du XIIe siècle (crypte, tour du bras nord du transept dont le rez-de-chaussée abrite une rare verrière romane) mais fut reconstruit en style gothique rayonnant. L'abside, le transept et trois travées de la nef étaient achevés en 1261.
Entreprise sous l'épiscopat de Guillaume de Champeaux, la cathédrale romane comprenait un choeur vitré, sans déambulatoitre, un transept et une longue nef. Des deux tours greffées sur les bras du transept substiste la tour nord, à comparer avec les tours de Notre-Dame-en-Vaux. La crypte dédiée à la Vierge comprenait trois vaisseaux et deux entrées de chaque côté du choeur. La cathédrale romane fut consacrée par le pape Eugène III en 1147. De cette époque subsistent des vitraux romans ainsi que la cuve baptismale.
Entreprise sous l'épiscopat de Pierre de Hans, elle fut rapidement marqué par les avancées stylistiques de chantiers tels que Saint-Denis et adopta prestement le style rayonnant. Les chapelles rayonnantes et le déambulatoire furent ajoutés entre 1280 et 1310 leur ajout a nécessité le percement des murs de l'abside vitrée afin d'ouvrir le chœur sur le déambulatoire. L'aspect irrégulier des quatre piliers n'a été corrigé qu'au XVIIe siècle lors de leur reprise en sous-œuvre. La nef fut continuée à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Entre 1628 et 1634, on éleva la façade occidentale (en style baroque) ainsi que les deux travées voisines. Cependant, la conception primitive de la nef fut conservée à travers les siècles par les constructeurs successifs, qui ont voulu lui préserver son unité. La tour nord portait une flèche de bois et de plomb construite au XVIe siècle (au moins 80 m). Elle reçut la foudre en 1668, brûla et tomba sur l'abside en défonçant la voûte qui dût être refaite (voir la rosace de pierre avec la date 1668). Les deux-tiers de la crypte furent alors remblayés pour servir d'assise à la reprise des piliers. On construisit à la fin du XVIIe siècle deux flèches d'un style mêlant gothique et baroque. Mal-aimées au XIXe et taxées de « pâtisseries » ces flèches gracieuses et originales furent sacrifiées au nom de l'unité de style. Depuis la cathédrale n'a plus de flèche.
L'édifice a conservé une remarquable parure de vitraux. Dans le bas-côté sud se trouve une intéressante série de vitraux de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Ceux de l'autre bas-côté ont été faits au XIXe siècle dans le goût du XIIIe siècle. Ceux du bras du transept sud datent du XXe siècle.
De très nombreuses dalles funéraires gravées du XIIIe siècle au XVIIe siècle sont incrustées dans le pavage ou relevées le long des murs. Elles se caractérisent par une grande élégance du dessin.