Cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour - Définition

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Introduction

Cathédrale
Saint-Pierre de Saint-Flour
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
45° 02′ 00″ Nord
       3° 05′ 42″ Est
/ 45.03344, 3.0951
 
Pays France  France
Région Auvergne
Département Cantal
Ville Saint-Flour
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de Saint-Flour (siège) Archidiocèse de Clermont-Ferrand
Début de la construction 1398
Fin des travaux 1466
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection Monument historique

La cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour est l'une des quatre cathédrales d'Auvergne. Elle est située au cœur de la ville de Saint-Flour (Cantal), sur la place d'Armes bordée d'arcades et vers laquelle convergent de nombreuses rues anciennes. De style gothique, elle fut achevée à la fin du XVe siècle, sur l'emplacement d'une basilique romane, mais fut sévèrement endommagée sous la Révolution. Comme pour d'autres édifices religieux de la région, la matériau utilisé est la pierre volcanique – la lave noire de Liozargues – qui lui confère une couleur sombre caractéristique.

Histoire

Un premier sanctuaire est construit pour abriter les restes de Florus, premier apôtre de la haute-Auvergne. Au XIe siècle, Odilon de Mercœur, abbé de Cluny fonde le prieuré de Saint-Flour et construit une basilique romane que le pape Urbain II consacre en 1095. En 1317 la basilique est érigée en cathédrale. Après l'écroulement partiel du côté nord de l'édifice en 1398, l'évêque Hugues de Manhac confie sa reconstruction à Hugues Joly. Une nouvelle cathédrale, de style gothique flamboyant, dotée de trois nefs et de quatre tours, est consacrée par l'évêque Antoine de Montgon en 1466.

Pendant la Révolution, l'édifice est saccagé et transformé en temple de l'Être suprême. La cathédrale n'est rendue au culte qu'en 1802. Entre 1846 et 1856 d'importants travaux de restauration sont entrepris. Puis les deux tours latérales sont démolies.

La cathédrale est classée monument historique le 30 octobre 1906.

En 1966, les cérémonies du cinquième centenaire de la cathédrale réunit notamment Mgr Pourchet, le nonce apostolique en France, Georges Pompidou, alors Premier ministre, et Mgr Maziers, évêque de Bordeaux.

L'intérieur

Le « Beau Dieu noir »
La pietà
Reliques de saint Flour
Fresque : le purgatoire

Les lignes verticales dominent dans cette construction dotée de cinq nefs étroites tendues vers la lumière.

Le Christ noir 
À l'entrée du chœur, contre le pilier gauche, se dresse un grand Christ noir en bois de noyer peint, unique en Europe et qui daterait du XIIIe ou du XVe siècle. On le désigne sous le nom de « Beau Dieu noir », mais l'origine de cette appellation reste incertaine. D'autres représentations idéalisées du Christ sont désignées ainsi, par exemple à la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, à celle de Reims, ou encore à l'église Saint Nicolas de Nonette. Quant à la couleur, on a pu y voir une analogie avec les Vierges noires du Moyen Âge occidental.
Les chapelles 
Des vitraux du peintre-verrier clermontois Émile Thibeaud ornent la chapelle Saint-Pierre et la chapelle Saint-Jean-Baptiste. Dans cette dernière, l'autel est surmonté d'une pietà en calcaire polychrome du XVe siècle.
La chapelle du Tombeau abrite une châsse en bronze doré, due à l'orfèvre parisien Poussielgue, qui contient les reliques de saint Flour (1897), mais également un Christ au tombeau (1842) de Fauginet, Saint Vincent de Paul instruisant les filles de la Charité, un tableau du XVIIIe siècle, ainsi qu'une statue en marbre d'Oliva représentant Mgr de Pompignac, évêque de Saint-Flour de 1857 à 1877.
Le chœur 
On y remarque en particulier un maître-autel en marbre polychrome, surmonté d'un ciborium en bois doré, ainsi qu'un lutrin, tous deux du XVIIIe siècle. C'est l'ancienne crédence, soutenue par des consoles à tête d'homme et d'aigle, qui fait office d'autel face aux fidèles.
Les stalles du chapitre, remises en place en 1852, se trouvent dans l'arrière-chœur, surplombées par les vitraux (1851) de Thévenot qui représentent les deux fondateurs de la ville, saint Flour et saint Odilon.
La chaire 
C'est un ébéniste local, Jean Peuch, qui l'a sculptée en 1868.
Le grand orgue 
L'instrument est l'œuvre du facteur anglais John Abbey, tandis que le buffet a été sculpté par Gabriel Ventadour. L'ensemble a été mis en place en 1843.
La fresque 
À proximité de l'entrée, sous la tribune d'orgues, une peinture murale datant du XVe siècle n'a pourtant été découverte qu'en 1851, car elle était recouverte d'un badigeon. La fresque représente le purgatoire à gauche – un prêtre célébrant la messe pour la délivrance des âmes – et l'enfer à droite.
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