De 25 à 50/km² (fazenda Barreiro Rico). 10,2/km² (de 4,1 à 47,4/km²), à Augusto Ruschi. 0,9/km² (Serra do Brigadeiro). 24,5/km² (de 19,6 à 32,6/km²) dans la forêt de São José (São Paulo, d’après Christine Steiner).
2,68km² (SB de la Caratinga, Brésil). 1,7km² (PN d’Iguazú, Argentine).
Parcourt chaque jour 1,6km (Caratinga) et 2,5km (Iguazú). Budget d’activités (Caratinga) : recherche alimentaire visuelle (15,99%), recherche alimentaire avec manipulation-destruction (9,94%), recherche alimentaire par soulèvement (26,12%), alimentation proprement dite (7,99%), repos (5,23%) et interactions sociales (3,59%). Budget d’activités (Iguazú) : recherche de proies (50 à 60%), consommation de fruits (20 à 30%), déplacements, repos, interactions sociales (20% environ). Connaît en détail la localisation des ressources alimentaires et adapte son parcours en conséquence. À Iguazú, ses principaux dortoirs (82% des arbres sélectionnés) appartiennent à seulement quatre espèces d'émergents : cañafistola (Peltophorum dubium), angico rojo (Parapiptadenia rigida), copalier de Langsdorff (Copaifera langsdorffii) et peteribi (Cordia trichotoma). Ces dortoirs dotés de nombreuses grosses branches horizontales et de fourches permettent de limiter au maximum les risques de prédation. Les femelles dorment avec leurs apparentées et leur progéniture, les mâles adultes dormant parfois seuls sur des arbres voisins.
Diurne. Arboricole.
24 à 29 avec 3-5 mâles adultes, 6-7 femelles adultes, 3-7 subadultes, 6-11 jeunes et 2-6 enfants (C. n. nigritus à la Caratinga). 27 (Iguazú). De 8 à 15 (Barreiro Rico). De 1 à 9 (PE du Rio Dôce). 6,5 (de 2 à 13), à Augusto Ruschi. Jusqu’à 8 (PN d’Itatiaia). L’unité sociale semble souvent plus grande que celle des sapajous amazoniens et s’apparente davantage à celles du capucins olive (C. (C.) olivaceus) et du capucin à face blanche (C. (C.) capucinus).
Généraliste opportuniste. Quasi-omnivore à tendance frugivore. Dans le PN d’Iguazú, il consomme volontiers les petits fruits jaunes de la liane Dicella nucifera et en hiver les petits fruits orangés du palmier pindó (Syagrus romanzoffiana) et les pousses du grand bambou tacuarembó (Chusquea ramosissima). Ici, les broméliacées ne représentent que 2% de son régime alors qu’elles en représentent une grande part pour le sapajou du Paraguay (C. (S). cay) du PN d’El Rey vivant à la même latitude mais plus à l’ouest, c’est dire l’incroyable flexibilité alimentaire des capucins.
Dans la mata atlântica, lorsque les fruits ne sont plus disponibles, il grignote les fibres de palmier et gratte l’écorce des branches mortes en quête de termites. Budget alimentaire (Caratinga) : fruits et graines (20,27%), proies animales (23,50%), végétaux divers (36,07%) et canne à sucre plantée (20,16%). La canne à sucre est surtout consommée durant les mois secs lorsqu’elle contient un maximum de sucre. Dans le PE de Tietê (São Paulo) en semi-liberté, il consomme des fourmis camponotes (Camponotus rufipes), peut-être pour se protéger contre les tiques. Ici encore, il utilise des pierres pour ouvrir les noix du palmier jerivá (Syagrus romanzoffiana), une tradition socialement transmise. Ici toujours, il attaque les jeunes opossums (Didelphis sp.) et les rats (Rattus rattus).
Un seul petit naît, entre octobre et février (PN d’Iguazú). Sur la côte atlantique, la période des naissances coïncide avec la saison des pluies en été austral. Cas de jumeaux dans le PE de Tietê.