Église de la Visitation | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Pays de la Loire | ||
Département | ,Sarthe | ||
Ville | ,Le Mans | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Chapelle de la prison du Mans | ||
Rattaché à | Diocèse du Mans | ||
Début de la construction | 1723 | ||
Fin des travaux | 1737 | ||
Style(s) dominant(s) | Régence | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L'église de la Visitation est un édifice religieux situé dans le centre-ville du Mans. Elle est située sur la place de la République, point central de la ville. L'église a autrefois dépendu du couvent des Visitandines, actuellement situé juste derrière l'édifice. Un problème se pose quant à son appellation. Les livres d'histoire et la ville nomment le monument église de la Visitation tandis que le diocèse du Mans la répertorie comme Chapelle de la Visitation.
L'église fut fondée en 1634 et dépendait à son origine de l'ancien couvent des Visitandines. Ce dernier fut longtemps occupé durant le XXe siècle par le Palais de justice, avant qu'un nouveau ne soit créé au début des années 1990. L'intérieur est de style Régence avec une vaste coupole centrale répandant sa clarté sur deux brefs transepts ornés en style Louis XV. La grande lanterne visible de l'extérieur est une sorte de grand casque abritant une quinzaine de petites cloches. L’intérieur de l’édifice est extrêmement clair du fait de sa coupole comprenant de nombreux ornements. Son plan suit une croix latine d’environ 30 mètres sur 16 alors qu’un dôme de style XVIIIe s’élève à quelques 40 mètres au dessus du niveau de la rue. La nef est éclairée de quatre grandes fenêtres tandis qu’elle se divise en quatre grandes travées à voutes d’arête. A noter que les proportions originales de l’édifice n’ont pas été conservées puisque l’escalier actuel a été construit en 1861 afin de convenir au dénivellement de trois mètres apparu après le percement de la rue Gambetta.
L’ensemble de la Visitation est dû à la fille même du général de Tessé : Mme de ma Ferrière. C’est en 1632 qu’elle initie le projet, soucieuse de fonder dans la ville un etablissement pour jeune fille afin de les faire « entrer en religion ». Elle lègue de ses propres deniers, 20 000 livres aux religieuses de la congrégation de Sainte-Marie de la Visitation. Dès l’année suivante, elle reçoit l’accord de la ville ainsi que la bénédiction de l’évêque, Charles de Beaumanoir, l’année suivante. La construction est rapide, la chapelle servira jusqu’en 1737. La construction de l’ensemble dure sept mois. Après coup, on la jugera trop rapide, notamment parce que dès le milieu du XVIIe, l’intégralité des bâtiments menace déjà de s’écrouler. Un incendie se déclare en 1662, ce qui aggrave la situation. Puis le tremblement de terre du 6 octobre 1711 achève de fragiliser durablement les fondations. La reconstruction du corps de logis, qui abritera par la suite le palais de Justice, est entreprise dès le 6 juin 1714. La nouvelle église, ne sera consacrée que le 22 mars 1737. En 1794, les 33 religieuses étant restées dans le couvent, sont enfermées dans la prison des Ursulines. L’enclos et le jardin sont vendus aux biens nationaux. Les bâtiments conventuels sont dès lors transformés en prison.
Si l’église est rendue au culte en 1804, les autres bâtiments sont délégués à la gendarmerie ou à la prison sans compter les tribunaux. La pièce la plus impressionnante demeure la chapelle ou église, unique monument jésuite de la ville de style Louis XV.