Château Sarriod de la Tour - Définition

Introduction

Château Sarriod de la Tour
Période ou style
Début construction	XIVe siècle
Site Internet	www.regione.vda.it/cultura/beni culturali/patrimonio/castelli/castello sarriod/default f.asp
Pays	Italie
Région historique	Vallée d'Aoste
Subdivision administrative	Région autonome
Commune italienne	Saint-Pierre
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Le château Sarriod de la Tour est un château médiéval valdôtain situé à Saint-Pierre, dans une plaine de vergers sur la droite orographique de la Doire Baltée le long de la RN 26 (20, rue du Petit-Saint-Bernard).

Histoire

Ce château appartint jusqu'au début du XX^e siècle à la famille Sarriod de la Tour, il se présente comme un ensemble d'édifices remontant à de différentes époques et protégé par une enceinte. Le donjon central carré remonte à une époque précédente au XIV^e siècle, à celui-ci furent ajoutés d'autres bâtiments au cours des siècles dans le cadre de projets d'élargissement de édifices de résidence.

Le plan originaire s'inspirait aux châteaux primitifs valdôtains, avec un donjon central entouré par une enceinte. Le donjon de Sarriod de la Tour est de niveau intermédiaire parmi les tours de défense, comme celles de Cly, de Graines et de Saint-Germain (à Montjovet), et parmi les tours de résidence, comme la tour Colin à Villeneuve et la tours des Cours à La Salle. La chapelle, siutée dans la partie méridionale de l'enceinte près de l'abrupt sur la Doire Baltée, est sans doute contemporaine au donjon. Des enquêtes dendrologiques ont permis de la dater autour de la moitié du XIII^e siècle. Les murs étaient décorés à fresque, comme on peut entrevoir.

En 1420, les frères Yblet et Jean Sarriod divisèrent leur domaine en deux seigneuries, les Sarriod d'Introd, ayant siège au château d'Introd, et les Sarriod de la Tour, qui s'installèrent ici.
Jean Sarriod fit élargir la tour appelée Turris Sariodorum, en ajoutant d'autres édifices, et le château acquit une fonction de représentance. Parmi les travaux voulus par Jean Sarriod, on compte aussi l'escalier en colimaçon dans la tour et la construction des fenêtres croisées du donjon, typiques du XIII^e siècle valdôtain.

Un ultérieur projet de travaux fut entamé aux alentours de 1470 par Antoine Sarriod de la Tour, fils de Jean, qui transforma la chapelle et la fit décorer à fresque, fit élargir le corpus septentrional et ajouter des tours de défense le long de l'enceinte.

Aux cours des siècles suivants, d'autres édifices furent ajoutés, et le manoir acquit la forme irrégulière d'aujourd'hui, le caractérisant parmi les autres châteaux de la région.
Ce château appartint aux Sarriod de la Tour jusqu'à 1921, lorsque le dernier héritier mourut. Le sénateur gênois Bensa l'acheta, et il fut racheté en 1970 par la région Vallée d'Aoste. En 2003 il a été ouvert au public.

Fragmenta Picta

Fragmenta Picta est le titre d'une exposition organisée en occasion de la réouverture du château au public en 2003. Elle présente une collection de fragments de peintures (ce que signifie Fragmenta picta en latin) retrouvées au cours des travaux de restauration du château de Quart. Le parcours de visite suit le parcours de l'expostion.

Le château

Particulier des mâchicoulis au-dessus de l'entrée principale

De la perspective du château de Saint-Pierre, le manoir de Sarriod de la Tour se présente comme un ensemble irrégulier d'édifices entourés par une enceinte. En le regardant de la droite orographique de la Doire Baltée, on s'aperçoit que sa position, sur un abrupt sur la Doire, constitue une solide défense naturelle.

Pour y accéder, il faut d'abord surmonter l'enceinte, dont la partie originale date du XIV^e siècle, et fut modifié vers 1420 par Antoine Sarriod de la Tour, qui la munit de tours de défense et d'une nouvelle entrée sur le côté oriental. Cet accès, qui est celui d'aujourd'hui, est constitué par un portail élégant en ogive, avec les armoiries des Sarriod de la Tour et, en haut, des tasseaux.

Les édifices les plus importants sont le donjon central avec ses fenêtres croisées, la chapelle et la soi-disant Salle des têtes.

La chapelle a subi plusieurs modifications au cours des siècles. Le plafond original était sans doute en bois, ses restes remontent aux alentours de 1250 et sont décorés avec des épisodes bibliques, comme l''Adoration des rois, l'entrée du Christ à Jérusalem et la Crucifixion. La chapelle est surmontée par une voûte baroque datant de 1700, qui coupe en deux les décorations à fresque précédentes.
L'ancienne entrée de la chapelle a été décorée entre 1478 et 1483 par la volonté d'Antoine Sarriod de la Tour, qui dédia la chapelle à la Sainte-Vierge et à Jean l'évangéliste. Elle présente deux tableaux bien conservés représentant la Crucifixion du Christ et Saint Christophe.

La Salle des têtes, située au premier étage du côté septentrional, était le salon de représentance du château. Son nom dérive de la décoration de son plafond en bois, soutenu par une série de corbeaux datant du XV^e siècle.
Les corbeaux entaillés sont au nombre de 171, et représentent plusieurs sujets, tels que des personnalités de l'époque, des figures du carnaval, des animaux domestiques et sauvages, des chiens, des canards, des loups, des sangliers et des créatures imaginaires telles qu'une sirène, un unicorne, un dragon et des monstres effrayants.