Château de Bran - Définition

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Introduction

Château de Bran
Château de Bran

Nom local Castelul Bran
Période ou style

Latitude
Longitude
45° 30′ 54″ Nord
       25° 22′ 02″ Est
/ 45.515038, 25.367217
  
Pays Roumanie  Roumanie
Commune
 

Le château de Bran ((ro) Castelul Bran) près de Braşov en Transylvanie sur la frontière avec la Valachie est un monument national et un lieu touristique de Roumanie.

Le château est à présent la propriété des Habsbourgs, mais le premier château a été construit par les Chevaliers Teutoniques au début du XIIIe siècle et date de bien avant la dynastie des Habsbourgs. De nos jours, il est improprement associé à Vlad III l'Empaleur (alias Dracula), car il n'y a probablement jamais séjourné.

Histoire

Le premier château a été construit par les Chevaliers Teutoniques au début du XIIIe siècle pour contrôler la passe Rucăr-Bran, une route commerciale stratégique importante. Ce château initial était en bois et la garde permanente était constituée de soldats locaux et de quelques chevaliers de la ville voisine de Christian, construite aussi par les Chevaliers Teutoniques.

La tour de garde en bois fut assiégée et brûla totalement en 1242 lors de l'invasion des Mongols.

En 1377, le roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg, gouverneur de Transylvanie, missionne le bourg de Braşov pour construire une nouvelle forteresse de pierre au sommet du Rocher de Dietrich, pour établir une position défensive sur la passe. Il s'agit aussi de collecter les droits de douane des marchands qui l'empruntent. Une fois achevé, le château et ses environs sont gouvernés par un homme (nommé castellan) payé par la Chambre du Conseil de Braşov. À l'origine, la garnison est composée d'archers anglais. Durant la période médiévale, le château passe plusieurs fois aux voïvodes de Valachie, comme Mircea Ier l'Ancien (Mircea cel Bătrân). Il est amélioré et des tours sont ajoutées. En 1663, la Tour poudrière explose et endommage gravement le côté ouest du château, mais elle est reconstruite.

Le 1er décembre 1920, les habitants de Braşov offrent le château à la famille royale de Roumanie par la voix de leur maire, Karl Schnell.

Celui-ci reste possession de la famille royale durant vingt-sept ans. La reine Marie a été attirée par le lieu pas seulement pour sa position mais aussi pour "son ambiance médievale dans laquelle la souveraine s'est parfaitement intégrée". Elle a fait donc de Bran sa résidence préférée, à côté de Baltchik. Entre 1920 et 1930 le château est amélioré et transformé en résidence d'été. Les travaux sont conduits par l'architecte tchèque Karel Liman qui avait travaillé également aux châteaux de Peleş et Pelişor. Après la cession de la Dobroudja du sud à la Bulgarie, en 1940, le coeur de la reine Marie est déplacé de Baltchik, où il a été enterré et déposé dans la colline faisant face au château de Bran.

En 1927, pendant le règne de la reine Marie, on découvre le célèbre passage secret. Le passage relie deux étages du château et on suppose qu'il avait été installé pour espionner ou pour évacuer les lieux plus facilement. Un tunnel secret est aussi mis au jour, lorsqu'un enfant y tombe accidentellement. Il relie la fontaine du jardin intérieur à la base du château.

La forteresse est transformée en musée national et est ouverte aux visiteurs dans les années 1950.

Le 26 mai 2006, le château de Bran a été restitué à son propriétaire, Dominique de Habsbourg, le petit-fils de la reine Marie, 58 ans après avoir été confisqué par les communistes. Cet architecte de 68 ans, vivant aux États-unis, a conclu une entente assurant que le château restera un musée durant au moins trois années supplémentaires. L'avenir du château suite à ces trois années est indéterminé.

Le 10 janvier 2007, la famille Habsbourg décide de mettre en vente le château de Bran, pour la somme de 60 millions d'euros. Suivant les sources, le château attire entre 400 000 et 500 000 visiteurs par an, à cause de son statut de "château de Dracula", et générerait environ 1 million d'euros de recette de ses visites. L'État roumain, intéressé par un éventuel rachat, déclare cependant que "le prix est indécent et exagéré par rapport à la valeur réelle du château", qui selon lui serait estimé à 25 millions d'euros.

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