Pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, le style régulier, dit « à la française », fut graduellement remplacé par le style paysager, dit « à l'anglaise ». Les nombreux princes du Saint-Empire ne tardèrent pas à s’y adapter. Le jardin de Schwetzingen constitue peut-être l’un des exemples les plus marquants de ce changement de goût, puisque ses créateurs cherchaient surtout à réconcilier les deux styles divergents. Ainsi, les plus anciennes parties gardent bien leur aspect régulier, mais en s’éloignant du château, on traverse des élargissements subséquents qui intègrent de plus en plus aussi des éléments plus « naturels ». Toutefois, malgré sa diversité stylistique, on prenait soin que l’entité du parc constitue un ensemble cohérent. Il en résulte que ce parc est parfois jugé appartenir à un style intermédiaire, appelé jardin anglo-chinois, alors qu’en réalité, par sa diversité même, il dépasse largement les limites de ce style (qui, de toute façon, n’est pas resté en faveur très longtemps, supplanté par le style « anglais » proprement dit).
Un premier dessin, dû au jardinier Petrie de Zweibrücken, introduisait déjà un élément original, et qui restera l'un des caractéristiques du parc de Schwetzingen. Il s'agit du parterre en forme de cercle complet. Sinon, ce plan est de caractère assez conventionnel, voire désuet ; par de nombreux détails, il semble qu'il s'appuie fortement sur les propos de Dezallier d'Argenville dans son livre Théorie et pratique du jardinage. Même s'il n'en profite pas au maximum : le tracé des parterres de broderies paraît, bien qu'il soit joli, assez timide si on le compare avec certaines solutions imaginées par d'Argenville...
Dès que le futur développement du parc est confié à Nicolas de Pigage, le plan est à la fois modernisé et considérablement élargi. À la différence de son prédécesseur, Pigage est bien au courant des derniers développements stylistiques. La plupart de ses propositions pour Schwetzingen, qui s'étalent sur une vingtaine d'années, peuvent être considérées de première qualité dans le cadre de l'époque. Pourtant, elles n'étaient pas toujours appliquées, et le refus du commanditaire (et peut-être aussi de son architecte) de se porter sans réserve vers le nouveau style anglais finit par attirer des critiques sévères (notamment par C.C.L. Hirschfeld). On faisait toujours exception des nombreuses fabriques du parc, en reconnaissance de leur très haute qualité architecturale (Hirschfeld, par exemple, ne leur reprochait que le fait d'être, selon lui, beaucoup trop nombreuses, et trop peu éloignées les unes des autres). Pour les parties ultérieures du parc, qui montrent un style paysager beaucoup plus développé, Pigage allait collaborer étroitement avec Friedrich Ludwig von Sckell.
La statuaire du parc est de qualité assez hétéroclite. Il y a des éléments décoratifs très médiocres, provenant de l'ancien jardin ou même récupérés ailleurs. D'autre part, on y trouve des très belles pièces de Verschaffelt, entre autres. Une statue de Pan, assis sur un rocher et jouant sa flûte, fut très appréciée à l'époque. Il s'agit d'une œuvre de Simon Peter Lamine, sculpteur à Mannheim. Une réplique de celle-ci, par le même artiste, sera dévoilée, à peu près vingt ans plus tard, à Nymphenburg. La majorité des sculptures dans les parterres, ainsi que certaines pièces déposées ailleurs, proviennent du parc du Château de Lunéville, l’ancienne résidence du roi de Pologne, Stanislas Leszczynski. À la mort de celui-ci, l'inventaire du parc fut vendu aux enchères, au poids. En majorité, il s’agit des œuvres du sculpteur Barthélemy Guibal, que le prince-électeur palatin parvint alors à sauvegarder.