Château les Bouysses | |
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Période ou style | |
Type | château |
Début construction | XIIIe siècle |
Fin construction | XIXe siècle |
Protection | Inscrit MH (1989) |
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Pays | France |
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Lot |
Commune française | Mercuès |
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Situé sur la commune de Mercuès, dans le Lot, le domaine du Château Les Bouysses, ou Château des Bouysses, a été constitué au XIIIe siècle.
Une partie du château (caves et escalier extérieur) fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 septembre 1989.
En 1232, sur injonction royale, le Seigneur de Rassiels, Raymond de Lard, a fait don de sa terre « les Bouysses » à Dame Guillemette, seconde abbesse de Leyme, pour qu'elle y fonde un prieuré cistercien où s'installèrent une douzaine de religieuses.
Pendant la guerre de Cent Ans, ces dernières furent expulsées par les Anglais de leurs terres qu'elles récupérèrent en 1600. Le domaine, transformé partiellement en vignoble, produisait déjà un cahors. Les religieuses de Leyme le firent prospérer. En 1745, elles autorisèrent même la démolition de leur chapelle pour construire à la place un chai.
Devenu bien national avec la Révolution, le domaine est cédé en 1791 à François Agar, maire de Mercuès, négociant en vin à Mercuès et à Paris-Bercy qui fait reconstruire le château sur les anciennes caves. Mis en faillite par l'incendie de ses entrepôts de Paris, François Agar vendit le domaine des Bouysses, en 1823, à l'un de ses cousins, Jean-Michel Agar, comte de Mosbourg. Ce dernier, qui devait son titre à Louis XVIII, fut ministre des finances du roi de Naples, Joachim Murat, son ami qu'il avait cotoyé au Collège de Jésuites de Cahors (devenu par la suite, lycée Impérial, Royal puis lycée Gambetta). Il revint dans le Lot après la mort de Murat en 1815, et devint député du Lot de 1830 à 1834, et président du Conseil général du Département du Lot pendant 14 ans.
Mosbourg fit construire ou reconstruire la plupart des bâtiments du château tel que l'on peut le voir aujourd'hui. Notamment un escalier à double volée et un élégant perron de style italien, souvenir de ses voyages. L'orangerie fut construite en 1820. À côté, ont été aussi construites des écuries.
L'héritage du Comte de Mosbourg dont le fils n'avait pas eu d'enfant, passa à la fin du XIXe siècle, aux neveux de ce dernier, les Vicomtes de Rougé, descendants de la longue lignée, mentionnée depuis 1045, attestée depuis 1375, de la Famille de Rougé. Le dernier vicomte, « inventeur » sans brevet des « queues d'avion » céda peu à peu son domaine. La famille Marre en devint ainsi propriétaire en 1933. Cette famille est toujours propriétaire du domaine et du château.
Des travaux de réhabilitation du château qui avait beaucoup souffert au cours des ans ont été entrepris.
De simple exploitation agricole pratiquement tombée en déshérence, le domaine est devenu par la volonté du docteur Pierre Marre, quercynois d'origine, une propriété viticole productrice d'un cru renommé. Le docteur Marre, praticien à Clermont-Ferrand, établit ainsi un vignoble sur les 20 hectares de côteaux de sa propriété. Le côteau, de résurgence calcaire, est situé au milieu d'un méandre de la rivière. Son socle rocheux s'est enrichi dans les périodes post-glaciaires d' apports siliceux et de galets ainsi que d'alluvions. Le docteur Marre s'est associé pour la mise en valeur de ce vignoble avec la cave coopérative de Parnac.
La plantation a débuté en 1973. Elle se compose de 70 % d'Auxerrois, 15 % de Tannât et 15 % de Merlot. Un assemblage de plants qui s'exprime en un cru « étalon » du cahors.
Le vignoble s'étend aujourd'hui sur 24 Hectares dont : 19 hectares en Auxerrois, 3 hectares en Tannât, 2 hectares en Merlot.
L'ensemble est géré par Jean-Louis Marre, l'un des fils du docteur.