Malgré les découvertes, d'autres auteurs ne sont pas convaincus par les résultats de l'étude. Même si les dents sont très proches de celles des gorilles modernes, elles pourraient résulter d'évolutions parallèles d'une espèce génétiquement distincte mais consommant des aliments similaires. « Il est excessif de construire une échelle temporelle pour l'évolution des grands singes à partir de ce nouveau fossile. Ces structures apparaissent sur au moins trois lignées indépendantes de singes, gorilles compris, et elles peuvent être liées à un changement de régime alimentaire plutôt qu'indiquer un nouveau caractère génétique » déclare Peter Andrews du Muséum d'histoire naturelle de Londres, Royaume-Uni. Il avoue toutefois que « les fossiles se rapportant à l'évolution de nos plus proches parents vivants, les grands singes, sont quasiment inexistants ».
Le paléoanthropologue Jay Kelley de l'Université de l'Illinois à Chicago est également sceptique. Il n'est pas convaincu qu'il s'agit d'un gorille et déclare que des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer la place précise de ce spécimen dans l'évolution humaine.