Décrochage scolaire - Définition

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Statistiques

Au Québec

Sur l'ensemble des écoles publiques de l'île de Montréal, 40 % des garçons et 28,4 % des filles quittent l'école sans diplôme, 7 ans après leur entrée au secondaire. Taux de décrochage inquiétant à Montréal, radio-canada.ca, 22 octobre 2005

Dans près de la moitié des écoles secondaires de Montréal, plus d'un élève sur trois n'a pas terminé ses études secondaires à la fin de l'année scolaire 2006-2007.

Dans les quartiers les plus défavorisés (comme Saint-Michel (Montréal), Montréal-Nord, Hochelaga-Maisonneuve, Petite-Bourgogne et Saint-Laurent-Ouest, le taux de sortie du secondaire sans diplôme s'élèvent à 60 % pour les garçons et 50 % pour les filles.

La proportion de décrocheurs atteint près de 85% à l'école secondaire Pierre-Dupuy (arrondissement de Ville-Marie, Montréal). Dans cinq des sept écoles secondaires de Longueuil, plus du quart des élèves ont quitté l'école sans diplôme en 2007.

Le gouvernement du Québec s'est fixé l'objectif de voir 80 % des jeunes Québécois obtenir leur diplôme d'études secondaires d'ici 2010.

Voir DEMS: Évaluation du risque de décrochage en milieu scolaire

Références

  1. Nos jeunes décrochent, canoe.com, 26 mai 2007
  2. Décrochage:Palmarès des écoles secondaires publiques, canoe.com, 26 mai 2007

Une pédagogie du projet pour limiter le décrochage

La plupart des études portant sur les dispositifs pédagogiques et leurs effets s’entendent pour affirmer qu’il n’existe malheureusement pas de solutions simples pour enrailler le phénomène d’abandon scolaire ni de dispositifs pédagogiques totalement efficaces. L’école doit entreprendre différents moyens pour motiver le jeune à poursuivre son processus d’apprentissage.

Habileté sociale

Adopter une approche multidimensionnelle représente un élément à considérer dans la création des programmes d’intervention. Les dispositifs pédagogiques doivent tenir compte d’une combinaison de facteurs de risque puisque le décrochage scolaire, tel qu’énoncé un peu plus haut, regroupe une panoplie de variables personnelles, sociales et environnementales. Pour s’avérer efficace et agir sur les difficultés d’apprentissage et les troubles du comportement du jeune à risque de décrochage scolaire, l’intervention doit porter sur les problèmes scolaires mais aussi sur les habiletés sociales. Plusieurs résultats d’étude révèlent que l’apprentissage des habiletés sociales, particulièrement les compétences d’affirmation de soi et de contrôle de soi, représentent un élément fort des programmes d’intervention. L’acquisition de ces habiletés permettrait à l’élève de développer des relations saines avec autrui et des interactions socialement acceptables.

Approche globale

L’implication et la participation des personnes faisant partie de la vie du jeune amènent des effets positifs au programme d’intervention. Les programmes indiquent de meilleurs résultats quand les principales cibles de l’intervention sont les élèves, les enseignants et les parents.

L'élève

En ce qui concerne l’élève, l’intervention doit lui permettre de se sentir engagé dans la planification du projet afin d’augmenter sa motivation et de le responsabiliser. Les principaux objectifs des dispositifs pédagogiques visent la réussite scolaire, le développement des comportements adaptatifs et l’acquisition des aptitudes de travail. Ces objectifs doivent être accompagnés de règles de discipline clairement définies et bien comprises par tous. Ces règles sont importantes puisqu’elles permettent d’éclaircir le rôle de chacun, leurs droits et les attentes envisagées envers eux.

Des services spécialisés doivent être disponibles pour répondre le plus adéquatement possible aux difficultés cognitives et psychoaffectives éprouvées par les élèves.

L’élève a la responsabilité et le devoir de contribuer au bon fonctionnement de la classe, de l’école et du projet en question. La mise en place du conseil d’élèves et du conseil de coopération donne au jeune la chance de s’exprimer et d’échanger sur son vécu scolaire tout en développant des habiletés sociales.

[réf. nécessaire]

Les parents

Pour ce qui est des parents, plusieurs chercheurs soulignent l’importance de l’engagement parental dans la vie scolaire du jeune. L’implication du parent dans le programme d’intervention est irréfutable puisqu’elle favorise l’intégration des apprentissages dans le milieu familial. De cette manière, le parent s’informe sur le vécu scolaire de son enfant et se responsabilise par rapport à l’intervention sous tous ces aspects (les soins à donner, la supervision …).

Les représentations des parents au regard de l'école exercent une influence sur celles de leurs enfants.

Le corps enseignant

L’enseignant constitue également un élément à considérer dans l’intervention. Une formation est nécessaire afin de mieux gérer cette catégorie d’élèves et de permettre aux enseignants d’avoir des attitudes positives.

L’enseignant doit participer à la planification du programme. Pour être efficace, un programme peut contenir un enseignement modulaire personnalisé des matières scolaires et un stage dans un domaine qui intéresse le jeune. Un suivi dans l’acquisition des connaissances de l’élève peut se faire par une rencontre individuelle avec l’enseignant. Ce moment de rencontre permettrait d’évaluer les projets de l’élève et l’atteinte des objectifs, de faire des résolutions de problèmes face aux difficultés rencontrées par le jeune et de développer une relation positive et privilégiée entre l’enseignant et l’élève.

Durée

Plusieurs auteurs estiment que les programmes d’intervention doivent proposer un continuum de services aux élèves fortement à risque de décrocher l’école qui s’échelonnent sur une longue période de temps. Selon eux, les programmes doivent être continus pour permettre aux jeunes d’avancer à leur rythme et, par le fait même, d’intégrer des connaissances scolaires de base et des compétences sociales essentielles pour favoriser la transition vers l'emploi.

Évaluation

Pour évaluer les effets d’un programme d’intervention auprès des jeunes à risque de décrochage scolaire, il est essentiel de ne pas seulement considérer les notes scolaires. La performance scolaire de cette catégorie d’élèves ne permet pas d’évaluer l’effet réel du programme en question. L’évaluation doit également porter sur les aspects d’ordre comportemental, motivationnel et social afin d’avoir une meilleure idée des effets bénéfiques, sur le jeune, du programme.

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