Fin de l'école
Le 7 floréal, le Comité d’instruction publique invita la Convention à fixer au 30 prairial la clôture de l'Ecole, qui aurait eu ainsi une durée de cinq mois. Mais l'assemblée décréta, sur proposition du girondin Guyomar , que l'Ecole serait fermée le 30 floréal et non le 30 prairial comme le proposait le Comité.
Pour Ernest Allain, « c'était un essai si mal réussi que la Convention ne pensa jamais à le réitérer ». Le physicien, astronome et mathématicien Jean-Baptiste Biot dira cependant de cette école de l'an III qu'elle fut « une vaste colonne de lumière qui, sortie tout à coup au milieu de ce pays désolé, s'éleva si haut, que son éclat immense put couvrir la France entière et éclairer l'avenir. »
Cours et enseignants
- Mathématiques : Lagrange et Laplace ;
- Géométrie descriptive : Monge ;
- Physique : Haüy ;
- Histoire naturelle : Daubenton ;
- Chimie: Berthollet ;
- Agriculture : Thouin ;
- Géographie : Buache et Mentelle (ce dernier adjoint à Buache par un arrêté du 24 nivôse)}
- Histoire : Volney ;
- Economie : Vandermonde ;
- Morale : Bernardin de Saint-Pierre ;
- Grammaire : Sicard ;
- Analyse de l'entendement : Garat ;
- Littérature : La Harpe.
Un décret du 12 pluviôse ordonna ultérieurement qu'il y aurait de plus à l'Ecole normale un professeur d'économie politique, et le 19 la Convention nomma Vandermonde à cette chaire supplémentaire.
Bibliographie
- Vincent (Guy), « L'école normale de l'An III de la première République française », dans Lethierry (H.), Feu les écoles normales (et les IUFM ?), Paris, L'Harmattan, 1994, p. 91-103, ISBN : 2-7384-2533-X.
- Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson, article de J. Guillaume pp.1414-1416
- L'Ecole normale de l'an III, par Paul DUPUY, Paris, Hachette et Cie, 1895
- L'école normale de l'an III : bilan d'une expérience révolutionnaire : Les réalités de l'Ecole républicaine, D. Julia, Revue du Nord, n°317, oct-dec 1996
- L'avènement de l'école contemporaine en France (1789-1835) Par René Grevet
- L'œuvre scolaire de la Révolution, 1789-1802 Par Ernest Allain