L’Église Notre-Dame de la Dalbade se situe dans le quartier des Carmes à Toulouse. Il ne faut pas la confondre avec la basilique de la Daurade sur le quai du même nom. Son nom actuel provient de l'ancienne église qui la précéda et qui était couverte d'un enduit blanc (de la chaux), lui conférant le nom de Santa Maria dealbata (Sainte-Marie la blanche). L'édifice actuel, assez austère de l'extérieur, est typique de l'architecture gothique méridionale.
Cette première église tint place de 541 à la fin du XVe siècle à la place d'un premier oratoire. Elle finit ravagée par un incendie le 27 octobre 1442 en même temps que le reste du quartier. Malgré sa disparition, le nom actuel de la dalbade dérive de la dealbata) est conservé.
Sa construction daterait de la fin du XVe siècle, vers 1480. Son clocher signé Nicolas Bachelier (auteur de l'Hôtel d'Assézat et du Pont Neuf ) fut édifié en 1551. Il a été reconstruit en 1881 et marqua le point plus haut de la ville jusqu'en 1926. Il était comparable à celui de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. Il s'écroula brutalement du haut de ses 91 mètres, le 11 avril 1926. Une trentaine de bustes en bossage sculptés par Nicolas et ses élèves sont exposés au musée des Augustins.
L'église aux allures de forteresse moyenâgeuse avec des murs épais, des ouvertures étroites et une tour nord avec créneaux présente en façade, un tympan de type renaissance italienne, fait de céramique qui représente une copie du couronnement de la vierge de Fra Angelico. Ce décor flamboyant a été réalisé par Gaston Virebent en 1878. Le portail renaissance date quant à lui de 1537.
La paroisse a été confiée en 2008 par l'archevêque de Toulouse à un prêtre de la Prélature de l'Opus Dei.
Détail du linteau | Bas-relief d'une chapelle | Voûte du chœur |
L'église enferme un orgue de 50 jeux, possédant 3 claviers et pédalier, construit par Eugène Puget. Cet instrument, inauguré le 22 novembre 1888 par Charles-Marie Widor a été restauré par les facteurs d'orgues Gérard Bancells et Denis Lacorre en 2010.