Églises fortifiées de Thiérache - Définition

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Introduction

À Vigneux-Hocquet, un panneau (à droite de la route longeant puis contournant l'église) signale la route touristique de la Vallée de la Brune.

Le nombre, la spécificité et l'intérêt de ces édifices implantés dans l'Aisne, principalement, mais aussi dans les Ardennes sont tels que, si plusieurs ouvrages leur ont été consacrés (ainsi qu'aux « maisons fortes »), les Offices de tourisme de ces deux départements ne proposent pas moins, en 2006 par exemple, de 4 à 6 circuits touristiques :

  • entre Guise et Hirson, « L'axe vert de Thiérache » (intéressant aussi les randonneurs), sa sœur jumelle (circuit parallèle et en partie commun) « La route touristique de la vallée de l'Oise » et son bras s'étirant en direction du sud-est entre Étréaupont et Aubenton, « La route touristique de la vallée du Ton »
  • un peu plus au sud, entre Vervins et Vigneux-Hocquet, « Le circuit de la vallée de la Brune »
  • à proximité immédiate au sud-est, « Le circuit de la vallée de la Serre »
  • plus à l'est encore, et hors du département de l'Aisne, « La route touristique des églises fortifiées des Ardennes ».

À la suite d'une campagne de sensibilisation menée par les associations culturelles locales (1970-1974), un plan départemental d'ensemble de sauvegarde des églises fortifiées de Thiérache fut présenté en 1975, adopté pour 10 ans et lancé dès 1976.

Caractéristiques et points communs

  • Structure défensive par adaptation à la topographie
    • Si l'édifice surplombe ses environs immédiats (le premier avantage étant de disposer ainsi d'un point d'observation), les assaillants éventuels avaient à affonter la montée, parfois assez raide, dont la difficulté pouvait avoir été renforcée par une accentuation des avantages du site naturel, un peu comme pour un château fort. (Exemples : Englancourt ou Esquéhéries).
      La pente peut être divisée en paliers, ou terrasses plus ou moins concentriques, au bord planté d'une haie épaisse, destinée à limiter le ravinement mais bien sûr à empêcher ou du moins ralentir l'accès de toute bande hostile ou de simples pillards.
    • Si l'église est édifiée sur une surface plane, plus ou moins étendue, sa protection rapprochée a dû être réalisée par la construction de maisons tout autour faisant office de véritable rempart circulaire ou rectangulaire, ne proposant que d'étroits passages entr'elles, du type « ruelles ». (Exemples : Macquigny et Rocquigny)
    • Selon les cas, certains sites allient les 2 techniques, l'église ne surplombant l'endroit que sur un ou deux côtés. (Exemple : Rozoy-sur-Serre)
  • Salle-refuge pour les villageois
  • Éléments décoratifs intégrés aux surfaces planes (façades) ou courbes (tours) par utilisation de briques de couleur plus sombre, plus brillantes (briques plus ou moins vitrifiées, ou vernissées). On peut distinguer en gros une dizaine de motifs les plus en vogue : des dates, des croix, des cœurs, des quadrillages, etc.
Motif autrefois utilisé en Pologne aussi

Cet emploi de briques vitrifiées ne fut pas réservé aux seuls édifices religieux. Des châteaux ou « maisons fortes », voire de simples maisons ou fermes en sont décorés en Thiérache. Il faut aussi savoir que de tels motifs sont présents sur des édifices d'autres pays, en Pologne, comme par exemple au château des Chevaliers Teutoniques de Radzyń Chełmiński, ou à ceux de Malbork, Bierzglowo et Czersk.

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