Expédition Malaspina - Définition

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Résultats de l'expédition Malaspina

Le glacier Malaspina en Alaska, vue satellite

L'objectif de Malaspina était vraiment ambitieux. Il visait à établir une description raisonnée et cohérente des possessions de la monarchie espagnole. Pour cela, il ne s'appuyait pas seulement sur les travaux de ses collaborateurs, mais il avait également fouillé dans les archives et les fonds principaux de l'Amérique espagnole. À travers ses journaux et ses rapports, apparaissent les aspects distincts de la réalité de l'empire, depuis le travail des mines et les vertus médicinales des plantes jusqu'à la culture, et depuis la population de la Patagonie jusqu'au commerce des Philippines. C'est ainsi le couronnement, suivant les principes du Siècle des Lumières, de l'expérience de la découverte scientifique, ce sont trois siècles de connaissance du Nouveau Monde avec la tradition espagnole des relations géographiques et les questionnaires sur les « Indes ». Et tout cela est fait sous une forme caractéristique de l'époque, imbue du credo scientifique et naturaliste du Siècle des Lumières, Malaspina ayant composé en définitive une vraie physique de la Monarchie.

À son retour, l'expédition Malaspina avait accumulé une quantité énorme de matériel : une collection d'espèces botaniques et minérales, ainsi que des observations scientifiques (on avait pu établir soixante-dix nouvelles cartes pour la navigation) et des dessins, des croquis, des esquisses et des peintures, c'était impressionnant et dépassait certainement ce qu'au cours de leur histoire les navigateurs espagnols avaient pu réunir en un seul voyage.

De tout ce trésor de connaissances et de cette expérience inégalable, seul un Atlas fut publié avec 34 cartes de navigation. Pendant le procès de Malaspina, en 1795, on essaya de faire disparaître les matériels de l'expédition, qui ont cependant été conservés à la Direction de l'Hydrographie du Ministère de la Marine, à Madrid. La plus grande partie de ce travail devait rester inédite jusqu'en 1885, quand le capitaine de navire Pedro de Novo y Colson publia le Viaje político-científico alrededor del mundo de las corbetas Descubierta y Atrevida al mando de los capitanes de navío D. Alejandro Malaspina y D. José Bustamante y Guerra desde 1789 a 1794 (mais quelques matériels, comme certaines observations astronomiques et une histoire naturelle, avaient été perdus pour toujours). Une partie des collections d'histoire naturelle constituées au cours de l'Expédition, surtout celles qui concernent la botanique, ont connu un meilleur destin : l'herbier de Luis Née a été donné au Jardin royal botanique de Madrid, où il est actuellement conservé, et de nombreuses espèces ont été décrites grâce à ces matériels par Antonio José Cavanilles qui en était alors le directeur.

Les navires de l'expédition

La Descubierta (« Découverte ») et l'Atrevida (« Intrépide ») ont été construites par le chantier naval de La Carraca à Cadix par l'architecte naval Tómas Muñoz, sous la supervision de Malaspina et selon ses spécifications. Les deux navires de 300 tonneaux chacun, ont une longueur de 33 mètres pour une largeur de 9 mètres et une profondeur de cale de 4 mètres. Ils étaient armés de quatorze canons de 6 et deux canons de 4. Ils ont été lancés ensemble le 8 avril 1789.

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