Durant la Guerre française et indienne, les troupes britanniques ont distribué en une occasion des couvertures infectées par la variole aux indigènes américains alliés aux Français. Selon les estimations, plus de 20 000 indigènes en sont morts puisque cette maladie était alors inconnue sur le continent américain.
Selon une hypothèse évoquée par certains historiens, Reinhard Heydrich, un dignitaire nazi qui fut l'adjoint direct de Heinrich Himmler, pourrait avoir été victime d'une arme biologique antipersonnelle fondée sur l'utilisation de la toxine botulique. L'Obergruppenführer, atteint par des fragments d'une grenade lancée contre lui par des résistants tchèques (opération Anthropoid), est mort alors que le pronostic vital n'était pas engagé, peut-être du botulisme, provoqué par la toxine botulique mêlée à la couche de colle enduisant la grenade.
En 1984, dans la petite ville de The Dalles en Oregon, les disciples du Bhagwa Shri Rajneesh ont tenté de contrôler des élections locales en infectant des bars à salade avec des salmonelles. Environ 900 personnes en sont tombées malades. Cet événement est considéré comme le premier cas de bioterrorisme perpétré aux États-Unis.
En septembre et octobre 2001, des enveloppes contaminées au bacille du charbon font plusieurs victimes aux États-Unis, dont quatre morts. Le 5 octobre, le photographe américain Robert Stevens fut la première victime connue du bioterrorisme.