Histoire de la connaissance du cerveau - Définition

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Du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle

Au XVIIIe siècle, le neurologue François Joseph Gall émit une théorie, aujourd'hui dépassée, sur la localisation des fonctions cérébrales dans le cerveau (phrénologie). Puis dans la première moitié du XIXe siècle, François Broussais enseigna cette théorie, après avoir imaginé une théorie sur les relations entre « vie » et « stimulus » et sur l'interdépendance (ou « sympathies ») des divers organes. Ces théories eurent une influence sur Auguste Comte, qui publia un tableau cérébral dans son système de politique positive (1851).

Au début du XXe siècle, il apparut bien vite qu'il y avait encore beaucoup à apprendre sur la manière dont le cerveau supervise le langage, faculté spécifique à l'être humain. Dès 1906, Sherrington (prix Nobel en 1932) décrivait le mécanisme corps-cerveau comme un mécanisme complexe, contrôlé par des boucles rétro-actives. La rétroaction, écrivait Sherrington, permet au cerveau d'évaluer la nature de toute une gamme de stimuli et de produire la réponse appropriée. Dans le même temps, Santiago Ramon y Cajal étudiait la structure cellulaire du cerveau. Il découvrit que les cellules nerveuses, baptisées « neurones » par Waldeyer, constituent les unités fonctionnelles de base du système nerveux et transmettent l'influx nerveux sans jamais se toucher. Cette découverte lui permit d'élaborer le théorie du neurone en 1891. On démontra plus tard que l'influx nerveux passe d'un neurone à l'autre en traversant la synapse à l'aide de neurotransmetteurs.

De 1930 à 1950, le canadien Wilder Penfield fit considérablement évoluer les connaissances sur les localisations cérébrales. Il réalisa des stimulations électriques directes du cortex (au cours d'interventions chirurgicales) et répertoria méticuleusement les réponses aux stimuli. Il résuma ses expériences sous forme d'Homonculus moteur et sensoriel.

Une rumeur concernant le cerveau

On découvrit dans l'entre-deux guerres que le cerveau était composé de plus de cellules gliales que de neurones, dans un rapport qui fut estimé alors de 4 à 1. Il n'en fallut pas plus pour que des journaux titrent « Nous n'utilisons que 20% de notre cerveau pour penser », qui devint rapidement par déformations successives : « Nous n'utilisons notre cerveau qu'à 20% de sa capacité ». Cette erreur perdure encore dans plusieurs milieux aujourd'hui.

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