Histoire de la géographie - Définition

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Moyen Âge

Au cours du Moyen Âge, juste après les invasions barbares au VIe siècle, l'intérêt pour la géographie diminua en Occident.

Dans le haut Moyen Âge, cette discipline fut le parent pauvre de l'éducation, qui se déclinait à travers les arts libéraux. Le quadrivium incluait bien l'astronomie, mais pas la géographie.

Isidore de Séville contribua à conserver un certain patrimoine de connaissances. Néanmoins, la représentation du monde était très sommaire : on imaginait la terre plate, et les continents étaient placés à l'intérieur d'un rond et autour un T renversé vers la droite, l'Europe étant au-dessus de la barre horizontale, l'Afrique en dessous, et l'Asie à droite (l'Amérique et l'Océanie étant bien entendu inconnues). La barre horizontale représentait la Méditerranée, la barre verticale séparant l'Asie (à l'est), de l'Europe et de l'Afrique (à l'ouest) était constituée par le Danube et le Nil, que l'on supposait reliés (représentation O/T). Au centre, point d'intersection des deux barres, Jérusalem, la ville religieuse, considérée comme le centre du monde.

Néanmoins, le capital d'informations géographiques et scientifiques de l'Antiquité (Euclide, Aristote, Ptolémée, ...) fut recueilli dans les centres intellectuels de la civilisation arabo-musulmane. Le monde musulman était en effet mieux placé géographiquement, au carrefour des civilisations grecque, mésopotamienne, indienne, égyptienne, pour recueillir le savoir de l'Antiquité. Bagdad fut créée sur un emplacement proche du lieu où mourut Alexandre le Grand (Babylone). D'autre part, les exigences de la prière musulmane (cinq prières par jour, le fidèle étant orienté vers la Mecque), nécessitaient des connaissances géographiques dont l'Occident n'avait pas besoin.

Les géographes arabes, tels qu'Idrisi (auquel on doit la première grande géographie de l'Occident, vers 1150), Ibn Battuta (1304-1370), et Ibn Khaldun ont donc conservé et enrichi l'héritage gréco-romain.

En Occident, l'encyclopédie de Vincent de Beauvais (speculum naturale, somme des connaissances de l'Occident au XIIIe siècle) contenait des informations géographiques connues en 1250.

Il y eut au XIIIe siècle plusieurs voyages de missionnaires franciscains en Asie :

  • Jean de Plan Carpin en Mongolie (1245-1247)
  • Guillaume de Rubrouck alla dans l'empire mongol (1253-1257), et consigna son récit de voyage dans une œuvre en latin qui était une mine d'informations géographiques, historiques et ethnographiques sur l'empire mongol,

Ces informations furent très utiles pour la préparation du voyage de Marco Polo entre 1271 et 1295. Ce voyage permit lui-même de préciser les informations géographiques sur l'Asie (Devisement du monde).

D'autres missionnaires franciscains partirent vers l'Asie :

  • Jean de Montecorvino partit vers la Chine (Cathay) en 1289-1328,
  • Odoric de Pordenone partit entre 1316 et 1330 en Perse, Inde, Malabar, Ceylan, Sumatra, Bornéo, Chine, Tibet.

L'ensemble de ces voyages avait déjà beaucoup enrichi les informations sur l'Asie avant les voyages de Marco Polo.

L'intérêt pour la géographie s'est considérablement accru en Occident à partir de cette époque, et la représentation du monde a fortement évolué, engendrant un renouvellement de la cartographie.

En 1410, le cardinal Pierre d'Ailly écrivit l'Imago mundi, qui sera imprimé en 1478. Christophe Colomb en avait un exemplaire.

En Chine

Les Chinois sont à l'origine de la cartographie quantitative...

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