Ptolémée - Définition

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Introduction

Ptolémée
Ptolémée d'après une gravure allemande du XVIe siècle
Ptolémée d'après une gravure allemande du XVIe siècle
Naissance Vers 90
Haute-Égypte
Province romaine de l’Égypte
Décès 168
Canope
Province romaine de l’Égypte
Champ(s) Astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...), mathématiques, géographie (La géographie (du grec ancien γεωγραφία...), astrologie (L‘astrologie est l'ensemble des systèmes de croyances organisés en vue d'obtenir des...)
Célèbre pour Almageste (L'Almageste (arabisation du grec ancien Μέγιστος,...)
48 constellations dont (Andromède, Cygne, Lyre) Orion, Sagittaire)...

Claudius Ptolemaeus (en grec : Κλαύδιος Πτολεμαῖος), communément appelé Ptolémée (Ptolémaïs de Thébaïde (Haute-Égypte) vers 90 - Canope vers 168) était un astronome (Un astronome est un scientifique spécialisé dans l'étude de l'astronomie.) et astrologue grec qui vécut à Alexandrie (Alexandrie (grec :?λεξ?νδρεια, Copte :...) (Égypte). Il est également l’un des précurseurs de la géographie. Sa vie (La vie est le nom donné :) est mal connue. Son cognomen (surnom) Ptolémée semble indiquer des origines gréco-égyptiennes, et son nomen (nom) Claudius une citoyenneté romaine. Son praenomen (prénom) est inconnu.

Ptolémée fut l’auteur de plusieurs traités scientifiques, dont deux ont exercé par la suite une très grande influence sur les sciences occidentales et orientales. L’un est le traité d’astronomie, qui est aujourd’hui connu sous le nom d’Almageste (arabisation de Ἡ Μεγάλη Σύνταξις, La Grande Composition puis Ὴ μεγίστη, La Très Grande, al-Mijisti, mais dont le titre original en grec était Μαθηματική σύνταξις, Composition mathématique). L’autre est la Géographie, qui est une discussion approfondie sur les connaissances géographiques du monde (Le mot monde peut désigner :) gréco-romain.

L’œuvre de Ptolémée est un sommet et l’aboutissement d’une longue évolution. Avec l’œuvre d’Aristote, c’est essentiellement à travers elle, transmise à la fois par les Arabes et les Byzantins, que l’Occident redécouvrira la science (La science (latin scientia, « connaissance ») est, d'après le dictionnaire...) grecque au Moyen Age et à la Renaissance, laissant leurs prédécesseurs dans l’obscurité. Pourtant Ptolémée ne manque pas de faire abondamment référence à ceux-ci dans ses écrits.

Astronomie

Système de Ptolémée

L’Almageste est le seul ouvrage complet sur l’astronomie de l’antiquité qui nous soit parvenu. Les astronomes babyloniens avaient mis au point (Graphie) des techniques de calcul pour la prévision de phénomènes astronomiques. Surtout, ils avaient consigné soigneusement, pendant des siècles, de précieuses observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) (positions des astres, éclipses…) Les astronomes grecs, tels qu’Eudoxe de Cnide et surtout Hipparque, avaient intégré ces observations et les leurs dans des modèles géométriques (théorie des épicycles) pour calculer les mouvements de certains corps célestes. Dans son traité, Ptolémée reprend ces différents modèles astronomiques et les perfectionne, notamment en ajoutant la notion d’équant. Ses observations, jointes aux données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) antérieures dont il disposait, offrent un recul permettant une mesure fort précise des mouvements astronomiques, puisque l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) couvre une période de près de neuf siècles. Ses « tables » de données, indispensables pour déterminer la position des astres, ont en effet comme point de départ le premier jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) du calendrier (Un calendrier est un système de repérage des dates en fonction du temps. Ces systèmes ont été...) égyptien de la première année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) du règne de Nabonassar, c’est-à-dire le 26 février 747 av. J. C.. Ptolémée consacre donc le modèle géocentrique d’Hipparque, qui lui fut souvent attribué et qui fut accepté pendant plus de mille trois cents ans, quoique de manière discontinue. En Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...) occidentale, en effet, il sombra dans l’oubli au début du Moyen Age, avant d’être redécouvert à la fin de cette période. Cet héritage fut cependant préservé dans le monde arabe et, avec des hauts et des bas, dans l’Empire romain d’Orient et plus spécifiquement à Byzance. Sa méthode et son modèle de calcul ont d’ailleurs été adoptés avec quelques modifications dans le monde arabophone et en Inde car ils étaient d’une précision suffisante pour satisfaire les besoins des astronomes, des astrologues, des détenteurs de calendriers et des navigateurs.

Ptolémée réalisa aussi une sorte de manuel essentiellement pratique, appelé « Les tables faciles » ou parfois « Les tables manuelles » (Πρόχειροι κανόνες), dérivé de l’Almageste et destiné à réaliser des calculs de position des astres et d’éclipses.

Contrairement à une idée reçue, Ptolémée ne reprit pas à son compte l’idée d’Aristote selon laquelle les astres étaient placés sur des sphères de cristal (Cristal est un terme usuel pour désigner un solide aux formes régulières, bien que...). Il dit même expressément que « les astres nagent dans un fluide parfait (En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son...) qui n’oppose aucune résistance à leurs mouvements". On ignore si cette vision, proche de la notion de vide (Le vide est ordinairement défini comme l'absence de matière dans une zone spatiale.), était déjà présente chez Hipparque ou si elle doit être mise au crédit de Ptolémée. Pour celui-ci, déférents et épicycles sont donc immatériels. Nicolas Halma considère en outre que son choix du système des épicycles plutôt que de celui des excentriques résulte davantage d’une volonté de rendre les calculs plus commodes, que d’une foi dans la réalité matérielle du système.

Durant les treize siècles qui suivirent, l’astronomie ne progressa plus guère. L’Almageste et les tables faciles ne reçurent que des corrections mineures, bien qu’elles aient fait l’objet, à la fin de l’Antiquité, de nombreuses publications de la part des « commentateurs", dont le plus connu est Théon d’Alexandrie. Ce furent donc les tables et les textes de Ptolémée qui furent utilisés directement ou indirectement comme références jusqu’à ce que les progrès des instruments d’observation et la théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) élaborée par Nicolas Copernic (Nicolas Copernic (polonais : Mikołaj Kopernik, allemand : Nikolaus Kopernikus,...) et perfectionnée par Johannes Kepler (Johannes Kepler (ou Keppler), né le 27 décembre 1571 à Weil der Stadt dans...) n’entraînent son abandon. Mais ce fut à grand peine : le système héliocentrique de Copernic (1543), appuyé par Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,...) (1630) fut rejeté par l’Église catholique et Galilée se vit contraint de renier officiellement ses théories en 1633. Le modèle de Ptolémée ne fut définitivement abandonné par l'Église (L'église peut être :) que sous le pape Benoît XIV vers 1750.

L’Almageste contient également un catalogue de 1022 étoiles et une liste de quarante-huit constellations. Bien que ne couvrant pas toute la sphère céleste (La sphère céleste est une sphère imaginaire de rayons quelconques et dont le centre est occupé...), ce système fut la référence pendant de nombreux siècles. Ptolémée a aussi décrit l’astrolabe, inventé probablement par Hipparque.

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