À la fin du XIXe siècle, le développement industriel fut accompagné de progrès technologiques, comme dans les techniques de construction : les marteaux à air comprimé laissèrent ainsi la place aux foreuses hydrauliques. En 1861, Alfred Nobel inventa la dynamite, explosif plus puissant, car confectionné avec de la nitroglycérine, de la nitrocellulose et du sodium, qui remplaça la poudre noire utilisée jusque-là. Pour le tunnel du Saint-Gothard, par exemple, on utilisa de la dynamite ; 24 trous furent percés contre 80 effectués pour utiliser de la poudre noire dans un chantier visant à percer un tunnel de même longueur (tunnel ferroviaire du Mont-Cenis en 1857). Pour le Simplon, on construisit des usines de dynamite dans les vallées, à proximité du chantier. Une fois prête, cette dynamite était transportée sur le lieu de tir au moyen de charrettes tirées par des mules ; le voyage jusqu'à cet endroit était accompagné par la police. Ces techniques de perçage progressèrent encore beaucoup au courant du XXe siècle. De nos jours, on arrive à percer vingt à trente mètres de galerie par jour grâce à un meilleur renfort de la paroi qui évite son éventuel effondrement.