Les restes découverts font l'objet d'interprétations phylogénétiques différentes selon les auteurs :
L'Homme de Tautavel ne maîtrisait pas encore le feu : de rares ossements brûlés attestant de l'utilisation du feu à la Caune de l'Arago font leur apparition dans les dépôts ultérieurs, dont l'âge est compris entre 400 et 100 000 ans BP, et les témoins de combustion ne se généralisent qu'après 100 000 ans BP.
L'habitat a révélé des restes de rhinocéros, de chevaux, mouflons, tahrs, bœufs musqués, bisons, cerfs et rennes. Il est fort possible qu'il mangeait également de petits animaux. Certains chercheurs ont émis l'hypothèse qu'il était cannibale, et sans doute charognard davantage que chasseur. S'il était chasseur, son territoire s'étendait sans doute sur un rayon d'au moins 30 km (comme en témoignent également certaines roches importées pour son outillage).
L'industrie lithique associée à l'Homme de Tautavel est interprétée tantôt comme un Tayacien ancien, tantôt comme un Acheuléen. Quelques bifaces sont présents, mais ils sont rares compte tenu de la difficulté d'en réaliser sur les matériaux locaux, dont le quartz filonien.