Houillères de Blanzy - Définition

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Bassin houiller de Decize La Machine

Exploitées depuis le XVe siècle, puis surtout à partir de 1690, les houillères appartinrent à différents propriétaires, en particulier les ducs de Nevers et l’ordre des Minimes de Decize.

Selon Louis Loinoizelée (La Machine et sa houillèrep. 39) le plus ancien document faisant référence au charbon dans la région est un contrat passé entre 1488 et 1792. Le charbon était exploité en surface au XVe siècle afin d’alimenter les nombreuses forges de la région. Le charbon était amené à la Loire puis acheminé ensuite par bateaux.

À la fin du XVe siècle, trois grands propriétaires se partageaient les gisements de charbon : les comtes puis ducs de Nevers, le prieuré de St Pierre de Decize (les revenus de ce prieuré sont affectés en 1623 l’entretien du couvent des Minimes de Decize) et le seigneur des Ecotzs. II s’agissait alors d’une exploitation à flanc de coteaux, ciel ouvert ou par trous (“crot”).

Au cours du XVIIIe siècle les exploitants se sont succédé. En 1776, M. Pinet (fils) s’associe avec M. Gounot pour affermer au duc de Nevers les exploitations de charbon sous la forêt des Glénons. Ils exploitaient déjà les gisements situés sous la forêt des Minimes et ceux de la propriété des Ecots. Un arrêt du 13 mai 1780 leur concède le droit d’exploiter les mines de toute la région. Ce droit fut rétrocédé a M. Boudart en 1784. L’installation d’une verrerie en 1785 à Decize par MM. Perrier et de St-James donna un élan à l’exploitation du charbon, mais l’entreprise fit faillite en 1878. Pendant la Révolution, les mines sont placées sous séquestre puis mises en adjudication et attribuées à Maintier, menuisier à Paris qui cède dès 1790 ses droits à M. de Mallevault. Celui-ci s’expatrie en 1794 et la mine devient propriété nationale gérée par Viard-Vauxmaire. En 1806, la situation fut rétablie au profit de M. de Mallavault.

Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946 créant les Houillères du bassin de Blanzy organise le transfert des biens des Houillères de Decize appartenant à la société Schneider et Cie. La concession de Decize est renoncée par arrêté du 18 mai 2004.

La fermeture du bassin est évoquée à partir de 1966, malgré d’importantes campagnes de sondages. Les houillères sont finalement fermées définitivement le 1er août 1974.

Bassin houiller d'Épinac

Au XVIIe siècle, le comte de Clermont-Tonnerre, seigneur de Monestoy (ancien nom d’Épinac), effectue les premières recherches de charbon à Épinac et entreprend les premières exploitations. Il fonde une verrerie en 1755 pour l’utilisation de la houille (elle ne fermera qu'en 1934 ou 1931).

En 1826, les biens du comte (qui a émigré) sont vendus et acquis par Samuel Blum, maître de forges à Dijon. En 1829 est créée la Compagnie des houillères et du chemin de fer d’Epinac qui en restera propriétaire jusqu'à la nationalisation en 1946.

La "S.A. Houillères et du chemin de fer d’Epinac", créée en 1850, possédait en 1927 quatre concessions : Moloy, Sully, Pauvray et Epinac pour un total de 7 031 ha.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de carburants pousse le gouvernement d’alors à adopter une politique de développement de la production nationale. La société des Schistes Bitumineux d’Autun bénéficia de l’appui de l’État et pour pousser sa production au maximum, elle dû acquérir des droits à l’utilisation d’une mine de charbon. Dans le bassin d’Epinac, seule la mine du Moloy présentait des ressources suffisantes pour une nouvelle exploitation. Dans cette optique, par décret du 1er avril 1944, la concession de Sully est scindée en deux : la partie Nord, contiguë à la concession du Moloy prend le nom de St Léger du Bois et la partie Sud prend le nom de Veuvrottes. Par le même décret les concessions de St Léger du Bois et de Moloy sont cédées à la Société Minière des Schistes Bitumineux d’Autun.

Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946, créant les Houillères du bassin de Blanzy, prévoit le transfert à celles-ci des biens de la société des houillères et du chemin de fer d'Epinac.

Le siège de Pauvray ferme le 31 décembre 1949. La mine, non nationalisée, du Moloy ferme en 1950 et le dernier siège des Houillères d’Epinac, celui de Veuvrottes, est définitivement arrêté le 28 février 1966.

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