La verrerie est l'art de la fabrication du verre. Le terme désigne aussi l'atelier du verrier.
Depuis l'Égypte ancienne, le verre fascine par ses propriétés étranges. Translucide, parfois jusqu'à la transparence, Il se travaille au feu un peu comme un métal. Fragile, il est aussi très dur une fois figé dans la forme qu'on lui a donné. L'atelier de l'artisan verrier est un peu l'antre d'un magicien.
La présentation d'un simple atelier, utilisé notamment lors de démonstrations publiques en vallée de la Bresle (comme par exemple lors de certaines opérations au musée des traditions verrières de la ville d'Eu (76)), se compose en gros comme suit :
NB : le maître verrier peut utiliser plusieurs cannes. Il est aussi intéressant de le voir séparer l'œuvre finie de la canne à souffler. Il imprime un mouvement sec du poignet, ce qui "casse" la jonction entre la canne et l'œuvre. Il subsiste alors une marque dite "marque du pontil". Non éliminée, celle-ci rappelle que l'œuvre a été soufflée par un maître verrier.
à compléter : du soufflage à la pâte de verre
Les souffleurs de verre font chauffer une boule de verre au bout d'une canne (tube métallique creux), et soufflent dans cette canne pour faire gonfler le verre et réaliser le vide intérieur. Puis, ils étirent, aplatissent, percent cette boule pour lui donner sa forme finale. Une fois durci, certains le dépolissent pour réaliser des motifs.
C’est sans aucun doute la plus ancienne des techniques verrières. Egyptiens et Phéniciens en faisait des amulettes, bijoux et décors précieux du mobilier funéraire. Rapidement concurrencée par le soufflage, cette technique a peu à peu disparue. Vers la fin du XIX siècle, la pâte de verre est remise à la mode par Henry Cros, sculpteur symboliste passionné d’archéologie. Ses recherches suscitèrent d’autres vocations bien accueillies par les frères Daum à Nancy.
Après que cette technique découverte à l'origine par les Égyptiens a été réinventée presque simultanément par Henri Cros, François Décorchemont et Georges Desprets dans la deuxième partie du XIXe siècle elle fut rapidement utilisées notamment dans le verre d'art. Amalric Walter, Gabriel Argy-Rousseau s'y sont illustrés.
Le moule de la pièce à réaliser est fabriqué en un matériau réfractaire (à base de kaolin par ex.) selon diverses techniques dont la cire perdue par exemple. Après cuisson, selon des paliers de chauffe destinés à éviter les fissures, le moule est refroidi et garni de poudres ou de granulés de verres colorés diversement selon le décor recherché. Une nouvelle cuisson a lieu et, après refroidissement, le moule est détruit délicatement par un moyen chimique ou mécanique pour dégager la pièce dont la forme et les couleurs auront été parfaitement contrôlés.
Cette technique consiste à poser à froid une ou des feuilles de verre, éventuellement coloré, sur une forme réfractaire dont elles épouseront le relief à la cuisson.
Composition de verre, coloré à l'aide d'oxydes métalliques, portée à fusion et trempée dans un bain d'eau froide afin de la réduire en granulés servant à l'élaboration d'émaux ou de « balottes » (barres) colorées, matériaux de base des verriers.