La huppe est représentée dans le blason de quelques villes d'Europe centrale et orientale :
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Le hiéroglyphe représentant la huppe correspond au son db(3). Probablement, 'db' est dérivé d'un nom ancien 'db3' pour l'oiseau : "celui qui bloque (avec du limon)", c'est-à-dire qui bloque le trou du nid creusé dans un arbre. Dans l'écriture hiéroglyphique du mot 'db.t' ("brique d'adobe"), le signe d'une huppe est presque obligatoire, le mot dérivant du même verbe "bloquer" (Drs. Carles Wolterman, égyptologue).
Elle est assez souvent représentée dans l'art égyptien ancien. Elle est peinte dans des paysages, en vol, posée au sol ou plus souvent perchée dans un arbre (sycomore) ou dans des papyrus.
Une paroi de la tombe de Khnoumhotep II à Beni Hassan (XIIe dynastie) représente un acacia avec cinq oiseaux dont une huppe (en bas, à gauche). De nombreux papyri modernes, vendus sous le nom d'«arbre de vie», s'inspirent de cette peinture censée symboliser les cinq âges de l'Homme (elle pourrait être une forme que prend l'âme humaine, après la mort).
Comme dans un des bas-reliefs du mastaba de Ptahhotep à Saqqarah (Ve dynastie), elle est aussi souvent associée à un jeune garçon qui la tient par les ailes.
À l'époque ptolémaïque, certaines statuettes représentent Harpocrate, dieu enfant, tenant une huppe à l'aigrette repliée comme une pointe.
Au Ve siècle, le lettré Horapollon, dans ses Hieroglyphica, présente la huppe comme un modèle de piété filiale. Le nom égyptien tardif qwqwpd, transcrit koukouphas en grec ancien, a donné celui de Saint Cucufa. Cet nom est derive probablement du nom de l'oiseau dans le Bible: duchifat
Dans les pays arabes, elle est considérée comme une protection contre le mauvais œil. Dans le Coran (Sourate XXVII : Les fourmis, 20-27), la huppe est la messagère du Roi Salomon à la Reine de Saba.
C'est un des oiseaux, personnage principal, de La Conférence des Oiseaux, un recueil de poèmes médiévaux en langue persane publié par le poète Soufi Iranien Farid Al-Din Attar en 1177. Sur l'illustration ci-contre, la huppe est au centre, à droite.
Selon Ibn cAbbâs, Mahomet a interdit de tuer cinq animaux : La fourmi, l’abeille, la grenouille, la pie-grièche et la huppe. Rapporté par Abû Dâwûd dans le chapitre du comportement (5267) et Ibn Mâjah dans le chapitre de la chasse (3223) avec une chaîne de rapporteurs authentiques.
Le Lévitique (XI, 13-19) la déclarant impure, elle ne peut donc être consommée. Elle a cependant été choisie en 2008, comme oiseau national de l'État d'Israël.
Puput est le nom occitan (et catalan) de la huppe.