La principale aptitude mentionnée de la Lourdaise était la production laitière, soit pour l'approvisionnement urbain, soit pour la fabrication fermière de beurre ou de fromage mixte (avec le lait de son homologue ovin, la brebis Lourdaise), soit pour l'alimentation des veaux. E. Gaye mentionne l'existence « de nombreuses étables proches des villes d'Argeles et Lourdes peuplées d'animaux dont la production laitière est abondante,(...), donnant des productions journalières, en début de lactation, au-dessus de 15 litres avec une durée de lactation qui peut atteindre ou dépasser 300 jours. » Ceci peut correspondre à une lactation de 3500 à 3800 litres. E. Gaye retient « en moyenne une lactation de 240 jours et une production totale de 2000 litres. »
De fait, la race Lourdaise était réputée autrefois comme la meilleure laitière du Sud-Ouest si on exclut la race Bordelaise, laitière spécialisée, ce qui n'était pas le cas de la Lourdaise (race mixte, utilisée pour le lait, le travail et la viande).
Dans sa zone d'élevage principale (Lourdes, Argeles), la vache lourdaise, réputée calme, docile et facile à guider, était en effet exploitée pour le travail, activité pourtant peu compatible physiologiquement avec la production laitière. Les mâles étaient utilisés plus pour fournir des veaux de boucherie estimés que des boeufs pour le travail car jugés un peu mous. Ses aptitudes laitières en faisaient, et en font toujours, une mère appréciée pour la production de veaux de boucherie, en croisement avec du limousin ou du Blond d'Aquitaine. Ces croisements qui débutèrent à partir des années 1960, pour améliorer la conformation, ont fortement contribué à une réduction drastique des effectifs.
L'âge d'abattage des veaux pour la boucherie est mentionné par E. Gaye comme étant de 8 à 10 semaines, ce qui tranche avec l'âge d'abattage de 3 ou 4 mois des veaux sous la mère aujourd'hui. Les caractéristiques bouchères (et gustatives) d'un veau laitier abattu si jeune sont vraisemblablement très différentes de celles du veau de boucherie ou du veau sous la mère que nous connaissons. Cet abattage précoce est à considérer dans le contexte du mode d'exploitation de la vache lourdaise à l'époque, soit pour le lait, soit pour le travail, ou pour les deux, successivement.
La Lourdaise est une race aux proportions médiolignes, de taille et de format moyens. La vache mesure 125 cm à 135 cm pour 600 à 650 kg.
La robe est froment blond, très clair à crème, pouvant parfois tirer sur le blanc sous l'effet des gènes de dilution de la couleur. Des veaux lourdais génétiquement culards (mh/mh) sont parfois observés. Le gène dont la mutation Q204X est celle du charolais est en effet présent dans la population comme l'a montré une étude réalisée par l'INRA en 2003. On ne sait pas si la présence de ce gène est propre à la race ou serait due à d'anciennes introgressions de sang charolais (masquée par la couleur très claire de la robe).
Les cornes sont longues, en lyre. Les muqueuses (mufle et muqueuse anogénitale) sont non pigmentées.