Make - Définition

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Alternatives

Il existe plusieurs alternatives à make :

  • makepp : un dérivé de (GNU) make, mais qui offre en plus un analyseur extensible de commandes et de fichiers inclus afin de reconnaître automatiquement les dépendances. Les options de commandes changées et autres influences sont reconnues. Le grand problème de make récursif peut être facilement évité, pour garantir une construction correcte. [1]
  • NMake est la version Microsoft de Make.
  • clearmake est la version intégrée à ClearCase. Fortement couplé à la gestion des révision des fichiers, il réalise et stocke un audit de toutes les fabrications. Ces audits lui permettent de s'affranchir de la problématique des dates, des variables d'environnement, des dépendances implicites ou cachées ainsi que celles des paramètres passés en ligne de commande (Cf. ).
  • ant : plutôt lié au monde Java.
  • rake : un équivalent en ruby.
  • SCons : complètement différent de make, il inclut certaines des fonctions d'outil de compilation comme autoconf. On peut utiliser Python pour étendre l'outil.
  • Speedy Make utilise XML pour les makefiles, très simple à écrire, offre plus d'automatismes que make.

Limitations

Les limitations de make découlent directement de la simplicité des concepts qui l'ont popularisé : fichiers et dates. Ces critères sont en effet insuffisants pour garantir à la fois l'efficacité et la fiabilité.

Le critère de date associé à des fichiers, à lui seul, cumule les deux défauts. À moins que le fichier ne réside sur un support non réinscriptible rien n'assure que la date d'un fichier soit effectivement la date de sa dernière modification.

Si pour un utilisateur non privilégié, il est assuré que les données ne peuvent être postérieures à la date indiquée, la date exacte de leur antériorité n'est pas pour autant garantie.

Ainsi au moindre changement de date d'un fichier, toute une production peut-être considérée nécessaire s'il s'agit d'un source mais pire encore considérée inutile si au contraire il s'agit d'une cible.

  • Dans le premier cas il y a perte d'efficacité.
  • Dans le second cas il y a perte de fiabilité.

Si date et fichier restent pour l'essentiel nécessaires à tout moteur de production voulu fiable et optimal, ils ne sont pas non plus suffisants et quelques exemples particuliers suffisent à l'illustrer :

  • Make en lui même ignore complètement la sémantique des fichiers dont il assure le traitement, il en ignore tout simplement le contenu. Par exemple, aucune distinction n'est faite entre code effectif et commentaires. Ainsi, dans le cas de l'ajout ou même seulement de la modification d'un commentaire au sein d'un fichier C make considérera que bibliothèques ou programmes cibles qui en dépendent devront être reconstruits.
  • Si le résultat final dépend des données en entrée, il dépend tout autant des traitements appliqués. Ces traitements sont décrits dans le fichier makefile. Rares sont les écritures de fichiers makefile qui prévoient d'invalider toute production antérieurement réalisée dans le cas de l'évolution du fichier makefile ; en effet pour ce faire il conviendrait de mettre systématiquement le fichier makefile en dépendance de toutes les règles de production qu'il définit lui-même. S'il n'est techniquement pas difficile d'envisager que cela puisse être directement réalisé par une variante de make, cela aurait pour effet de bord de toucher toutes les cibles même si elles ne sont pas concernées par les modifications opérées dans le makefile.
  • Une variante de l'exemple précédent est le cas où des variables régissant la production sont positionnées soit par des variables d'environnement ou encore via la ligne de commande. Là encore, make n'a aucun moyen de détecter si ces variables touchent ou non la production et notamment quand ces variables désignent des options et non des fichiers.

Une autre limitation de make est qu'il ne génère pas la liste des dépendances et n'est pas capable de vérifier que la liste fournie soit correcte. Ainsi, le simple exemple précédent qui repose sur la règle .c.o est erroné : en effet, les fichiers objets ne sont pas seulement dépendants du fichier source .c associé, mais également de tous les fichiers du projet inclus par le fichier .c. Une liste de dépendances plus réaliste serait :

      $(PROG): $(OBJS)            $(CC) $(CFLAGS) $(LDFLAGS) $(LDLIBS) -o $(PROG) $(OBJS)      main.o: main.c Board.h BoundedBoard.h Life.h global.h            $(CC) $(CFLAGS) -c main.c      window.o: window.c window.h global.h            $(CC) $(CFLAGS) -c window.c      Board.o: Board.c Board.h window.h global.h            $(CC) $(CFLAGS) -c Board.c      Life.o: Life.c Life.h global.h            $(CC) $(CFLAGS) -c Life.c      BoundedBoard.o: BoundedBoard.c BoundedBoard.h Board.h global.h            $(CC) $(CFLAGS) -c BoundedBoard.c      

Il est raisonnable de considérer que les fichiers systèmes inclus (comme stdio.h) ne changent pas et de ne pas les lister comme dépendances. Au prix de l'écriture de parsers capable de produire des liste dynamiques de dépendances, certaines versions de make permettent de contourner ce problème.

Ce sont pour ces raisons que les moteurs de productions de nouvelle génération se spécialisent dans le traitement de langages particuliers (sémantique du contenu des fichiers) ou sont encore couplés à une base de données dans laquelle sont enregistrées toutes les caractéristiques effectives de production (audit de production) des cibles (traçabilité).

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