Mathieu Tenant de la Tour | |
Naissance | 5 décembre 1883 |
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Décès | 17 décembre 1917 (à 34 ans) Auchel |
Origine | France |
Grade | Capitaine |
Conflits | Première Guerre mondiale |
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Antoine Marie Joseph Mathieu Tenant de la Tour (1883-1917) était un aviateur français. As de la Première Guerre mondiale, il faisait partie de l'escadrille des Cigognes.
Mathieu Tenant de la Tour naît le 5 décembre 1883 à Paris, dans une famille du Limousin. Cavalier accompli, il effectue son service militaire au 5e régiment de hussards, comme maréchal des logis, à Nancy avant d'être rappelé comme sous-lieutenant au même régiment en août 1914. Il se distingue rapidement dans une reconnaissance sur la Somme pendant la Course à la mer. Il se porte rapidement volontaire pour l'aviation d'abord comme observateur, puis finalement comme pilote à l'École Voisin au camp d'Avord. il est toujours sous-lieutenant au 5e régiment de hussards lorsqu'il obtient son brevet de pilote civil le 5 mai 1915 (ACF no 1919 sur Blériot) et son brevet militaire le 3 juin 1915.
D'abord affecté à l'escadrille MS 15 en juillet 1915, puis en août à la N 67. Blessé dans un accident en octobre 1915, il rejoint le front en décembre 1915, affecté à la N 57. Il abat son premier ballon en janvier 1916, avec l'aide de son observateur le capitaine François et reçoit la légion d'honneur.
Dirigé sur le front de Verdun, il obtient une nouvelle victoire officielle le 23 avril 1916, en abattant son premier avion, mais il est blessé 4 jours plus tard pendant un bombardement aérien. De retour au front avant sa guérison complète, il est affecté à l'escadrille N3 où il fait la connaissance de Heurtaux, Dorme, Deullin et Guynemer : il devient rapidement un des meilleurs amis de Guynemer et forme avec Deullin et Heurtaux la « bande noire ».
Sur la Somme, il se distingue rapidement en abattant un avion le 9 juillet, près de Péronne (citation à l'ordre de l'armée), puis il obtient une 3e victoire homologuée le 15 juillet qui est suivie par 3 victoires probables entre le 27 et le 3 août. Le 7 août il abat son 2e ballon (Drachen) à Manoncourt (citation à l'ordre de l'armée)
le 21 août 1916, il abat un 4e avion à Flacourt (citation à l'ordre de l'armée), obtient une victoire probable le 23 août, et une nouvelle victoire aérienne homologuée sur un biplace, le 25 août à Pertain (citation à l'ordre de l'armée). En septembre 1916, il obtient deux victoires probables, avant d'abattre le 27 décembre, son 6e avion (sa 8e victoire homologuée). Sa nouvelle citation à l'ordre de l'armée indique « a abattu un des plus redoutables pilotes ennemis » : il s'agit peut-être du lieutenant Gustav Leffers, titulaire de 9 victoires.
Nommé lieutenant en octobre 1916, de nouveau blessé en janvier 1917, il retourne au front pour prendre le commandement de la N26, une autre escadrille du Groupe de Combat des Cigognes. Le 7 mai 1917, il abat un biplace du côté de Berry-au-Bac. Il abat 3 nouveaux avions entre le 9 mai et le 17 juin, mais qui tombent trop loin dans les lignes allemandes pour être homologuées. le 28 août, il abat un nouvel avion entre Boesinghe et Bixchoote, qui ne lui sera pas homologué. Mais son ami Deullin est grièvement blessé le même jour. Le 3 septembre, c'est au tour d'Heurtaux d'être grièvement blessé et le 11 septembre, Guynemer disparaît en mission.
Promu capitaine le 3 novembre 1917, Mathieu Tenant de La Tour se tue dans un accident d'avion le 17 décembre 1917 sur le terrain d'aviation britannique d'Auchel (Pas-de-Calais), pendant une démonstration d'acrobatie aérienne.