Mediapart - Définition

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Aspects économiques

La direction de Mediapart considère qu’un journal numérique est un journal au même titre qu’un journal sur support papier. Elle a déposé une demande à la Commission paritaire (direction des médias, premier ministre) pour que Mediapart soit reconnu comme entreprise de presse. Elle ne l'a pas obtenu et a introduit un recours gracieux dans la perspective d’un éventuel appel devant le Conseil d'État.

Capital

Mediapart a rassemblé un capital de presque 3 millions d’euros pour son lancement le 16 mars 2008, avec une augmentation de 700 000 euros assurée pour le second trimestre 2008.

Sur ces 3 millions, 1,325 million a été fourni par les apports personnels des fondateurs (550 000 investis par Edwy Plenel et le même montant par Marie-Hélène Smiejan, 100 000 euros par Laurent Mauduit, 80 000 euros par François Bonnet, 40 000 euros par Gérard Desportes).

Le complément provient d’une Société des Amis de Mediapart, présidée par le mathématicien Michel Broué, réunissant 46 membres fondateurs (dont Xavier Niel, cofondateur d’Iliad-Free, actionnaire pour 100 000 euros, Maurice Lévy, PDG de Publicis, pour 5 000 euros, François Vitrani, directeur général de la Maison de l’Amérique latine, pour 5 000 euros également). La SAM représente un montant total de 504 000 euros, auxquels s’adjoint 1 million d’euros à parts égales entre les investisseurs Écofinance (Jean-Louis Bouchard) et Doxa Jean (Thierry Wilhelm).

Modèle économique

Le journal a choisi une parution sans publicité. L’accès à la page d’accueil est gratuit mais la lecture du journal lui-même n’est possible que par abonnement payant (tarifs en 2008 : 9 € par mois, 5 € pour les étudiants et chômeurs, 15 € pour un abonnement de soutien ; abonnements annuels à 90, 50 et 150 €). L’adhésion payante est conçue comme le seul moyen de garantir au lecteur qualité éditoriale et véritable indépendance.

Ce choix économique résulte, selon les fondateurs de Mediapart, des difficultés que connaît la presse française : « seul le Web permet de lancer aujourd’hui en France un quotidien indépendant d’information généraliste. Tous les autres supports nécessitent des investissements initiaux très lourds, donc dépendants de puissances financières, soit directement en tant qu’actionnaires, soit indirectement en tant qu’annonceurs publicitaires. » Cette défense d'une presse payante doit affronter le mode de fonctionnement traditionnellement gratuit sur l'Internet, d'aucuns voyant déjà « Mediapart : mort-né ».

Le principe du gratuit, qui a tant bouleversé ces dernières années la presse en ligne comme les journaux traditionnels, arriverait au contraire selon les promoteurs de Mediapart à ses limites. Son choix de devenir un journal de référence passerait ainsi par la réaffirmation d'une presse payante : « les recettes publicitaires actuelles sur Internet sont calculées pour des millions de visiteurs, donc pour un contenu attirant une audience grand public peu compatible avec les exigences d’une presse de qualité et de référence. »

L’objectif affiché est enfin de rassembler environ 65 000 abonnés au bout de la troisième année, ce qui permet d’évaluer à environ 4 millions d’euros les besoins de financement du journal sur la période. Le directeur éditorial, François Bonnet, a déclaré le 17 juin 2008 que le site avait 8 000 abonnés.

En juin 2010, un journaliste de Mediapart indique que « le plan a été revu pour pouvoir atteindre un équilibre financier autour de 40 000 et reculer l'échéance à 2012. Ce qui laisse un an et demi pour trouver 15 000 ou 20 000 nouveaux abonnés ». Le déclenchement de l'affaire Woerth-Bettencourt a fait gagner au site 5 000 abonnés au mois de juin, site qui en compte désormais près de 30 000.

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