Les opérations commencèrent en 1944 avec une unité créée spécialement, le JG 400. Comme prévu, l'avion était simplement intouchable et pendant un temps les pilotes de chasse alliés ne surent pas quoi faire. Quant aux tourelles des bombardiers, elles ne tournaient pas assez vite pour le suivre. En fait l'avion montait plus vite que les adversaires ne descendaient pour l'intercepter. Mais sa vitesse élevée posait le problème qu'il n'y avait pas d'arme réellement efficace suffisamment rapide pour abattre le bombardier avant de le dépasser : le pilote n'avait pas le temps de viser.
Rapidement, les pilotes alliés remarquèrent le temps très court du vol avec le moteur allumé. Ils attendaient simplement et, dès que le moteur s'était éteint, ils l'attaquaient. D'autre part, ils identifièrent les terrains d'où il opérait, et commencèrent à lui tirer dessus après l'atterrissage. Plus d'avions étaient perdus qu'il n'était possible d'entraîner de pilotes, aussi un grand réseau de Me 163 ne put-il pas exister.
Les améliorations portèrent sur un cockpit permettant une meilleure visibilité et pressurisé mais les forces soviétiques prirent l'usine et les ingénieurs furent réquisitionnés pour le bureau d'études MiG.
Au sens opérationnel, le Komet fut un échec. Plus furent perdus dans des accidents à l'atterrissage qu'ils n’abattirent de bombardiers (seulement 16). Mais en même temps c'était une conception qui ouvrait une voie vers l'avenir et démontrait que la période des chasseurs à hélice se terminait. Bientôt son rôle serait repris par les missiles sol-air. Devant la très grande pénurie de pétrole due au conflit dans toute l'Allemagne, le fait d'utiliser un carburant basé sur le peroxyde d'hydrogène, créé par électrolyse et/ou issu du méthane tiré du charbon, lequel existe en grande quantité dans la Ruhr, permettait de résoudre au moins ce problème.
Reconstitution sous forme de planeur :
Planeur Messerschmitt Me 163 (en médaillon : Manching juillet 2006) |