Les neuroleptiques agissent sur les neurones, plus spécifiquement sur les transmetteurs, ces molécules permettant aux neurones de communiquer. Le transmetteur le plus particulièrement visé est la dopamine. Les neuroleptiques dits « atypiques » agissent également sur la sérotonine.
Les neuroleptiques diminuent l'intensité des émotions : peur, joie, colère, autres. Ils permettent ainsi de réduire les symptômes psychotiques.Ils réduisent l'autonomie des patients et induisent un fort retrait affectif et social (akinésie).
Les neuroleptiques atypiques agissent principalement par antagonisme des récepteurs dopaminergiques D2 et sérotoninergiques 5HT2A.
L'équilibre sérotonine/dopamine n'étant pas le même dans les différentes voies cérébrales, la double action des neuroleptiques atypiques permet d'obtenir des résultats différents dans ces différentes voies. Ainsi, par exemple, un neuroleptique atypique va augmenter l'activité dopaminergique au niveau de la voie mésocorticale alors qu'il la réduira au niveau de la voie mésolimbique (contrairement aux neuroleptiques classiques qui réduisent cette activité dans toutes les voies).
Cette différence d'action est d'une grande importance dans le traitement des psychoses, notamment la schizophrénie.
Les procès et class action deviennent légion a travers le monde. Ainsi, 28 000 personnes ont été indemnisées par Lilly pour que cessent les poursuites relatives à l’olanzapine (Zyprexa°).(http://www.prescrire.org/bin/cqp/index.php?id=31640)
Le Seroquel® (quétiapine) fait l'objet de class action, ainsi que le Risperdal® (rispéridone)... tandis qu'en Europe l'Agréal® (un neuroleptique utilisé contre les bouffées de chaleur) a été interdit et le laboratoire poursuivi.
De nombreuses plaintes sont déposées par les États des États-Unis contre les laboratoires pharmaceutiques (Lilly, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Pfizer...) concernant la corruption et les mensonges dans la promotion des antipsychotiques atypiques.