La saison des amours a lieu de mai à juillet. La femelle, qui a déjà signalé sa piste par ses sécrétions odoriférantes, guide le mâle à travers la forêt dense en émettant des appels ressemblant à des toussotements. Il peut y avoir des affrontements entre les mâles convoitant une même femelle. Les deux membres du couple se rejoignent finalement dans une courte parade nuptiale faite de fuites et d’esquives puis s’accouplent. Après une gestation de 15 mois environ, elle donne naissance à un petit d’environ 75 cm au garrot et pesant environ 20 kg. Celui-ci suit sa mère pendant quelques jours jusqu’à trouver un fourré où se cacher. Il y reste la plupart de son temps jusqu’à atteindre l’âge de deux mois, à partir duquel il suit sa mère dans ses déplacements. Le sevrage a lieu entre 6 et 10 mois.
L’okapi est un animal discret et solitaire qui ne fréquente ses pairs qu’au moment de la reproduction. On compte généralement deux individus au km². Sédentaire, il vit sur un territoire qu’il marque par des dépôts d’urine et des sécrétions issues de glandes situées entre ses doigts. Il emprunte toujours les mêmes pistes de passage qu’il a ainsi marquées. C’est un animal essentiellement nocturne dont le principal prédateur est le léopard.
La survie de l’okapi dépend aussi des zoos où il peut vivre et se reproduire en sécurité. Toutefois, son acclimatation à la vie en captivité a été difficile. Le premier spécimen ramené en Europe fut donné au Zoo d'Anvers en 1918 mais ne survécut que 50 jours. Jusqu’en 1940, toutes les tentatives d’acclimatation de l’okapi en zoo furent des échecs hormis au Zoo d'Anvers où un individu vécut 15 ans à partir de 1928. La première naissance en captivité eut lieu au Zoo d'Anvers en 1954 mais le petit ne vécut qu’une journée. D’autres naissances eurent lieu dans divers zoos mais les petits ne survivaient jamais longtemps. C’est en 1957 qu’eut lieu la première naissance viable, au Zoo de Vincennes.
L’okapi figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’IUCN. En effet, son habitat est de plus en plus restreint. Même à l’intérieur de la réserve, l’okapi est victime du braconnage, surtout dans le parc national de Virunga. Leur population est estimée de 10 000 à 35 000 individus et la tendance est à la baisse. Cet animal est protégé depuis 1933.