C’est grâce à lui que la production de la soie fut introduite à grande échelle en France, via le développement de plantations de mûriers dont les vers à soie se nourrissent. Ainsi, 20 000 pieds de mûriers seront plantés aux Tuileries et 10 000 à Saint-Germain-en-Laye. Avec François Traucat, jardinier de Nîmes, il développe intensément le mûrier dans le midi de la France. Quatre millions de plants sont cultivés en Provence et Languedoc. En 1602, une ordonnance royale impose à chaque paroisse de posséder une pépinière de mûriers et une magnanerie.
Il fait paraître en 1599 son Art de la cueillette des vers à soie.
Vivarois, il vit non loin de Pélussin où la famille Benay, venue de Bologne a installé à la même époque des moulins à soie utilisant la technique dite piémontaise, permettant de mieux valoriser la production des mûriers, par un dévidage automatique des cocons. Pierre Benay sera appelé par le conseil municipal de Lyon en 1669 pour implanter une ferme modèle dans la région. Jean Deydier fait appel à lui pour installer près d'Aubenas une autre usine en 1675. L'entreprise végète sous Louis XIV mais sera développée en 1752 par Henry Deydier dans le cadre d'une manufacture royale, qui emploiera jusqu'à 2000 ouvriers et sera l'un des tout premiers rouages de la révolution industrielle en France.
Les millions de plants de mûriers de la région et des Cévennes fournissent une matière première à cette manufacture qui alimente en soie les canuts de Lyon.