Le 1er mars 2005, le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé qu’il constituerait un stock d’oseltamivir afin de pouvoir traiter un quart de la population du pays, en préparation d’une pandémie de grippe aviaire de type H5N1. Cependant, les réserves devraient s’épuiser rapidement au niveau mondial en cas d’émergence pandémique. Vers la fin mai 2005, Roche Holding AG a confirmé que l’énorme demande de Tamiflu avait saturé les limites de production actuelles, les nouveau clients ayant alors à faire face à des délais pouvant monter à deux ans.
Afin de satisfaire la demande américaine, Roche a annoncé qu’il devrait ouvrir une nouvelle usine de production en Amérique du Nord durant la fin 2005.
Le 23 août, le laboratoire La Roche a indiqué qu’il offrait à l’OMS 30 millions de capsules d’oseltamivir permettant de soigner 3 millions de personnes. Ce stock sera en priorité disponible pour les populations des pays pauvres incapables d’acheter rapidement un stock de ce médicament très coûteux en cas de menace épidémique. Le premier lot de 10 millions de capsules devrait être livré début 2006 et le complément vers le milieu de l’année.
Sous la pression de l’OMS et de l’OMC, le 19 octobre 2005, il a annoncé vouloir négocier avec d’autres laboratoires pour autoriser la production d’oseltamivir sous licence. (Voir Roche accepte un compromis sur la production de « Tamiflu » par d’autres laboratoires sur WikiNews). La production du médicament sera multipliée par dix d’ici fin 2006 par rapport aux chiffres de 2003.
Les modes de diffusion jusqu’au destinataire final sont aussi une question importante (envoyé aux médecins, aux pharmacies, aux mairies, envoyé par la poste.. ?).
Certains médicaments traditionnels et huiles essentielles ont des effets antiviraux, mais n’ont pas été testés en tant que médicament. Quelle attitude avoir vis-à-vis de ces produits ?
L’engouement général des années 2004-2005 pour l’Oseltamivir a été tempéré :
Selon des études OMS de 2001 et 2002, ce médicament a permis de réduire les symptômes de grippe saisonnière de 38%, mais même si 70% de ceux qui ont pris de l’Oseltamivir à titre préventif ne sont pas tombés malade de la grippe saisonnière, fin 2005 on manquait encore de statistiques sur la réduction de la mortalité dans le cas d’infection par le H5N1 pour les personnes traitées, faute d’essais cliniques et d’un nombre suffisant de retours d’expérience .