Piège sur Zarkass - Définition

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Piège sur Zarkass est un roman de science-fiction de l'auteur français Stefan Wul paru en 1958 dans la collection Fleuve noir Anticipation.

Argument

Sur Zarkass, deux agents terriens qui se font passer pour des géologues cherchent à percer le mystère des Triangles, une race alien méconnue qui tente de coloniser la planète.

Genre

Si Piège sur Zarkass relève bien du genre de la science-fiction par son exotisme typique du planet opera et sa technologie futuriste parfois simplement suggérée, l'intrigue est plutôt portée par une pensée magique dans une atmosphère d'angoisse. Ce sont les thèmes littéraires et fantastiques de la malédiction liée à une civilisation disparue, de la prophétie en attente de sa réalisation et de l'annonce eschatologique d'un sauveur qu'utilise ici l'auteur. Stefan Wul cite d'ailleurs expressément le stéréotype de « la malédiction du pharaon » au cours du récit.

Le récit emprunte également beaucoup au genre du roman d'espionnage, avec des éléments aussi classiques que la filature à pied ou en véhicule, le changement d'identité, le travestissement à but de camouflage, les gadgets technologiques comme les récepteurs radio implantés, etc.

Présentation de l'œuvre

Le récit, relativement court, est composé de trois parties subdivisées en vingt-neuf chapitres.

Ce roman est à rapprocher thématiquement d'un roman antérieur de Stefan Wul intitulé Rayons pour Sidar. Les deux romans mettent en scène des personnages qui tentent de protéger une planète sous protectorat terrien d'une invasion alien. Mais le problème politique posé par l'intrigue sera résolu de deux manières différentes : scientifique dans Rayons pour Sidar et magique dans Piège sur Zarkass.

Commentaires

Colonialisme interplanétaire

Dans ce roman de Stefan Wul qui, après Rayons pour Sidar et Le Temple du passé, prend à nouveau pour toile de fond la colonisation à l'échelle interplanétaire, l'accent politique semble s'être un peu déplacé. S'il s'agit toujours d'aider un peuple primitif à échapper aux dangers d'une invasion désastreuse que seuls les colonisateurs savent anticiper, ce roman laisse la part belle à la culture primitive d'origine en la valorisant d'une manière toute particulière. Contrairement à Rayons pour Sidar, dans lequel un Terrien et un robot sauvent à eux seuls toute une planète, Stefan Wul donne ici aux Zarkassiens primitifs la force de s'en sortir eux-mêmes, en utilisant les ressources de leur propre race et de leur propre culture. L'antagonisme colonisateur/colonisé se résout ici dans la fusion des deux cultures qui se conçoivent comme complémentaires, sans rejet mutuel, ni dédain. Cette fusion est bien sûr symbolisée par le personnage même de Laurent qui deviendra par transsubstantiation le roi Satass-Thin. Cette fois, c'est un colonisateur qui est sacrifié pour permettre au peuple primitif de retrouver sa culture et sa fierté.

Réminiscences de Flaubert ?

Au dixième chapitre de la première partie du roman, la scène dans laquelle les deux agents terriens glosent sur les différentes méthodes de classement de leurs échantillons géologiques, alors qu'ils n'y connaissent strictement rien, fait immanquablement penser aux deux héros érudits, mais ridicules, de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet qui s'épuisent avec la meilleure intention du monde en considérations pseudo-scientifiques.

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