Pierre Lescot - Définition

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Réalisations

  • Le jubé de Saint-Germain-l'Auxerrois de 1541 à 1544, détruit en 1750 ;
  • Le château de Vallery ;
  • La fontaine des Innocents, initialement appelée fontaine des Nymphes, construite en 1550. Elle sera déplacée et remaniée en 1788 puis en 1860 ;
  • L'hôtel Carnavalet en 1554, dénommé Hôtel de Ligneris à l'origine, achevé par François Mansart au XVIIe siècle ;
  • La rénovation du Louvre avec le sculpteur Jean Goujon de 1546 jusqu'à sa mort.

Travail de Pierre Lescot au Louvre

La fausse galerie.
La tribune des cariatides.

Préféré à l'architecte italien Sebastiano Serlio par François Ier, Pierre Lescot collabore avec le sculpteur Jean Goujon à reconstruire la forteresse médiévale du Louvre dont notamment la moitié sud de l’aile occidentale, dite Lescot, de l'actuelle cour carrée de ce palais. Le Louvre de Lescot est marqué par une forte inspiration antiquisante venue d'Italie (l'intérêt pour la Renaissance italienne est venue à la mode avec les guerres d'Italie) dans un contexte français. Il apparaît comme un manifeste de l’architecture de la Renaissance française.

Le vocabulaire formel de l'architecture antique est largement utilisé : frontons, étagement des ordres (corinthien et composite), etc.

La composition de la façade est un compromis entre les façades plates italienne et la tradition française des volumes contrastés : trois avant-corps à travée rythmique et couronnés de frontons cintrés à base interrompue.

L'avant-corps suggère encore les tours hors-œuvre qui animent les grands bâtiments gothiques, de même que la fausse galerie (évoquée par les profondes embrasures en plein-cintre dans lesquelles s'inscrivent des fenêtres qui semblent percées dans le mur du fond) à rez-de-chaussée sur laquelle les étages supérieurs sont légèrement en retrait rappelle les galeries de distribution à rez-de-chaussée des bâtiments médiévaux.

Alors que les châteaux français de l'époque étaient couverts de hauts-combles en pavillon éclairés par des lucarnes, il met en place un comble brisé — Lescot conserve la forte pente des toits médiévaux, mais remplace la partie haute par un terrasson invisible du sol — éclairé par un étage d'attique qui font disparaître le toit.

À l'intérieur, la tribune des cariatides, qui date de 1550, — inspirée de l'Érechthéion d'Athènes — fait s'interroger sur les relations avec la Grèce : on ne sait pas d'où vient le modèle en plâtre que Lescot a fourni à Jean Goujon. En effet Lescot ne s'est pas rendu en Grèce : la Grèce était ottomane, et les relations étaient quasi-inexistantes avec l'Europe chrétienne, l'architecture antique grecque a été redécouverte à partir de la fin de la guerre d'indépendance grecque en 1830.

Le plafond de la chambre du roi, qui date de 1556, est un des premiers exemples français de plafond dit « à l'italienne » dont les architectes du siècle suivant se sont inspirés au point qu'on pourrait dater ce plafond du XVIIe siècle.

Aile Lescot au Louvre, par Androuet du Cerceau, 1579.
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