Teufelsbrücke sur le chemin du Saint-Gothard, Suisse.
Le pont du Diable est un terme désignant plusieurs dizaines d'anciens ponts qui, dans le folklore local, auraient été construits soit par le Diable, soit par son aide, ou dans certains cas contre ses désirs.
On trouve les ponts du Diable principalement en Europe. Généralement des ponts en arc datant de l'époque médiévale, ils représentent souvent une réussite technologique significative.
Légendes
Les ponts du Diable sont suffisamment nombreux pour que les légendes qui s'y rapportent forment une catégorie à part entière de la classification Aarne-Thompson (numéro 1191).
Dans une version de la légende, un personnage réalise un pacte avec le Diable afin de construire un pont qu'il ne peut réaliser seul. Le Diable accepte de construire le pont, mais exige en retour la première âme qui le traverse. Le pont est construit (généralement en une seule nuit), mais le Diable est trompé, de différentes manières suivant les versions (par exemple, les hommes font traverser le pont en premier à un animal). À la suite de cette tromperie, le Diable se jette souvent dans l'eau depuis le pont. Dans d'autres versions, le diable s'est engagé à bâtir le pont en une seule nuit, avant le lever du jour : on fait chanter un coq, le diable croyant que le jour se lève lâche la dernière pierre et disparaît. En général, cette dernière pierre manque toujours.
Une autre version présente le constructeur du pont et le Diable comme des adversaires ; le pont est alors bâti contre les éléments.
En Pays basque, le pont de Licq-Atherey fait l'objet d'une légende identique, mais le diable est remplacé par les Laminak.