Le programme nucléaire de l'Algérie est lancé en 1981 par l'Armée nationale populaire avec l'aide de l'Argentine, puis de la République populaire de Chine. L'Algérie nie depuis cette date développer un programme nucléaire militaire et signe le Traité de non-prolifération nucléaire en 1995. Cependant, des sources comme le Centro Nacional de Inteligencia espagnol estiment en 1998 que « l'Algérie a l'intention de produire du plutonium à usage militaire, un matériau capable de fabriquer une arme nucléaire ».
En 1983, l'Armée nationale populaire signe un accord avec la République populaire de Chine pour la fourniture d’un réacteur nucléaire de 15 mégawatts thermiques, du nom de Es-Salam (« paix »), qui est construit en secret à la fin des années 1980 sur le site d’Aïn Oussera. Il n’est découvert qu’en 1991 par un satellite de reconnaissance de l'US Air Force. Utilisant l’eau lourde comme fluide modérateur, il se prêterait assez facilement à une utilisation militaire : il pourrait permettre, à partir d’uranium naturel, de produire en un an assez de plutonium de la qualité nécessaire pour une bombe. Parallèlement, en 1989, l’Algérie se dote d’un réacteur à eau légère (comprenant de l'uranium 235 hautement enrichi à 20%) de fabrication argentine, dénommé Nur (« lumière ») et d'une puissance d'un mégawatt thermique, par ailleurs surveillé par l'Agence internationale de l’énergie atomique et qui, selon elle, ne comporte pas de risque de prolifération. L'algérie envisage également l'achat à l'Argentine d'un réacteur à eau pressurisée de 350-400 MW. Peu après un article du Washington Times, des satellites de reconnaissance de l'US Air Force survolent le site d'Aïn Oussera, entraînant une controverse dans la communauté du renseignement sur l'usage, militaire ou non, du site.