Programme nucléaire de l'Inde - Définition

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Essais de 1974

La Commission de l'énergie atomique indienne (Atomic Energy Commission) a fait exploser sa première arme nucléaire souterraine (Smiling Buddha), à 100 mètres de profondeur, à Pokharan, le 18 mai 1974. Le gouvernement indien déclara alors qu'il n'allait pas construire d'armes nucléaires bien qu'il en ait acquis la capacité technologique et que l'explosion de Pokharan était destinée à développer une énergie atomique dans un but pacifique et à rendre l'Inde indépendante en technologie nucléaire. L'essai entraîna cependant l'arrêt de toutes les formes de coopération internationales en faveur du programme civil indien, ainsi que l'exclusion du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dont elle n'était pas signataire

En 1977, le Premier ministre Morarji Desai proclame solennellement que l'Inde ne chercherait pas à acquérir l'arme nucléaire. Parallèlement, New Delhi met en place un programme spatial, lui permettant de développer des missiles.

Accords de 2008-2009

Le 6 septembre 2008, le groupe des fournisseurs nucléaires a signé un accord de coopération avec l'Inde. Le même mois, la Chambre des représentants du Congrès américain a voté un accord de coopération nucléaire avec l'Inde, pour une durée de 40 ans, prévoyant le transferts de technologies et de fournitures par les Etats-Unis à l'Inde de matériel nucléaire et non-nucléaire, y compris de réacteurs. Cet accord, qui met fin à un embargo de 34 ans, n'a pas fait l'unanimité, certains (tels le député démocrate américain Edward J. Markey ou l'essayiste Mira Kamdar) craignant l'établissement d'un précédent dangereux pour la prolifération nucléaire, en officialisant le statut de puissance nucléaire de facto

Suite à cette décision, un accord de coopération avec la France a été signé, conduisant en retour à la signature d'un contrat entre Areva et Nuclear Power Corp of India Ltd (NPCIL), portant sur deux réacteurs de 1.650 mégawatts (MW) de type EPR (Evolutionary Power Reactor).

Les essais de 1998, embargo et accord avec les Etats-Unis de 2006

En décembre 1995, un satellite espion américain observe, dans la zone de Pokharan, une activité laissant à penser qu'un nouvel essai se prépare. L'Inde abandonne alors sa tentative. Mais en 1998, le Premier ministre Atal Bihari Vajpayee (Bharatiya Janata Party, parti nationaliste), au pouvoir, décide d'effectuer des essais nucléaires souterrains le 11 et 13 mai 1998, alors que l'Inde n'était pas encore signataire du TNP. Elle procède alors le 11 mai à trois essais, testant la bombe A, et la bombe H, et le 13 mai à deux autres essais, en utilisant des petites charges: « L'Inde a ainsi démontré qu'elle était compétente dans toute la gamme des armes nucléaires, tant en termes de puissance que de miniaturisation. ». Elle dispose de la technologie adéquate pour fabriquer des « mini-nukes ».

En rétorsion contre ces essais (immédiatement suivis par ceux du Pakistan), licites du point du vue du droit international puisque l'Inde n'était pas signataire du TNP, les Etats occidentaux ont décrété un embargo contre New Delhi sur les matériaux sensibles. Le Japon et les Etats-Unis ont mis en œuvre des sanctions économiques contre l'Inde, par la suite levées progressivement, en juin et décembre 1998.

Mais en novembre 2006, le Sénat américain ratifiait un accord de coopération nucléaire avec l'Inde, bien que le gouvernement indien n'acceptât une inspection de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) que sur 14 sites sur 22. En juillet 2008, c'était au tour du Congrès indien d'émettre un vote, positif, de confiance à propos de l’accord nucléaire américano-indien.

En 2000, Nuclear Power Corp of India Ltd (NPCIL) commence l'exploitation de la centrale de Kaiga.

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