Après la guerre, il mêle les activités de journaliste, de critique, de romancier et de scénariste. Le manque d’argent et l’échec de Le Diable l’emporte sont un début de rupture avec sa carrière de romancier, il s’aventure dans le cinéma. La tuberculose et ses lacunes financières l’empêchent de réaliser Barabbas. Adaptateur, dialoguiste, le cinéma n’en gardera pas un passage marquant, malgré son empreinte profonde dans de nombreux films, dont les Don Camillo, Les Misérables (de Jean-Paul Le Chanois), Les Chiffonniers d'Emmaüs, Le Mouton à cinq pattes, Le Guépard, etc. Avec La Faim du tigre, il croit couronner sa carrière, le ton et la conclusion en gardent cette marque, mais c’est Demain le Paradis, autrement plus optimiste, qui termine l’œuvre de l’auteur qui aura vécu un formidable renouveau depuis cet essai, qui par ailleurs conserve sa place de choix. Dans la préface de cet ouvrage, il mentionne comment le Docteur Paul Carton, grâce à son extraordinaire médecine naturelle, lui permit d'élever ses enfants sans accident de santé. Alors qu'il venait consulter le médecin pour une otite dont souffrait son enfant, le Dr Carton lui déclara : « Monsieur, vous êtes un assassin ! ». Il lui expliqua ensuite la conduite à tenir pour ne plus être confronté à de tels soucis de santé, ce que René Barjavel mit en œuvre avec succès.
Avec La Nuit des temps, paru en 1968, démarre sa carrière de grand écrivain populaire, comme l’avait prévu l'astrologue Olenka de Veer qu'il avait rencontrée deux ans auparavant. Il se fait chroniqueur au Journal du dimanche (Les libres propos de René Barjavel, qui seront recueillis dans Les Années de la lune, Les Années de la liberté et Les années de l’homme), et parachève son œuvre dans l’esprit qui surpassera désormais toutes les inclinaisons pessimistes, celui de l’espoir.
Il décède le 24 novembre 1985.
Pendant la guerre de 1939-1940 qu’il fait dans les zouaves, il développe un penchant antimilitariste. Affecté aux cuisines sous le grade de caporal-chef, sa tâche principale consiste à chercher et distribuer le ravitaillement. Il est révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire. De retour dans Paris qu’il ne quittera plus, il fait partie de l'équipe de Je suis partout, l'hebdomadaire de Robert Brasillach et retrouve sa place de chef de fabrication chez Denoël. En 1934 il publie son premier roman, Collette à la recherche de l'amour.
À la Libération de Paris, il n'échappe pas à la vague de suspicion de l'époque, mais ses amis écrivains le blanchissent des accusations de collaboration portées contre lui. Ce ne sera pas le cas de Robert Denoël : lorsque le comité d'épuration démet ce dernier de ses fonctions, Barjavel dirigera de fait la maison d'édition jusqu’à l'assassinat de l'éditeur le 2 décembre 1945.