On le rencontre en bordure de chemins et en lisières de forêts, sur sol assez riche.
Cette espèce se multiplie par apomixie et par marcottage.
Le rejet de ce nom au profit de Rubus lejeunei Weihe se justifie par les éléments suivants.
Cette espèce a été officiellement décrite la première fois le 18 mai 1825 par le botaniste allemand Carl E.A. Weihe (1779-1834), lors de la publication du premier tome du Compendium Florae Germaniae édité par M.J. Bluff et C.A. Fingerhuth. Dans cette publication, Weihe nomme cette espèce « Rubus lejeunei » en hommage au botaniste belge Alexandre Louis Simon Lejeune (1779-1858) qui a découvert la plante.
Un peu plus tôt, au début de l'année 1825, Lejeune fait publier la Revue de la Flore de Spa (un ouvrage portant la mention de date « 1824 ») qui contient en page 100 la description d'une espèce sous le nom de « Rubus lejeunei Weihe ». En page 102 de cet ouvrage, Lejeune indique à propos des espèces reconnues par Weihe : « ...comme ce savant batographe n’a pas encore donné les diagnoses de tous les rubus de l’Allemagne, je me borne provisoirement à les indiquer pour exposer les richesses de notre flore. » Or la description que Lejeune donne pour « Rubus lejeunei Weihe » ne correspond pas au Rubus lejeunei tel que Weihe la conçoit, mais à une autre espèce appelée aujourd'hui Rubus ulmifolius.
En 1979, le botaniste néerlandais Abraham van de Beek découvre cette différence d'interprétation du nom « Rubus lejeunei », et considère que la vision de Lejeune est prioritaire sur celle de Weihe, en raison de l'antériorité de la publication. Il remplace donc le nom de « Rubus lejeunei » donné pour la plante de Weihe, par un nouveau nom : « Rubus promachonicus ». Cette analyse, cependant, ne tient pas compte du caractère provisoire de la description de Lejeune, caractère provisoire qui rend invalide la publication de ce nom. La première publication valide de « Rubus lejeunei » est donc celle de Weihe, et le nom de remplacement « Rubus promachonicus » publié par Beek en 1979 dans la revue Gorteria est un nom superflu, c'est-à-dire un synonyme à une plante qui n'avait pas besoin d'être renommé.
Le nom « Rubus promachonicus » vient du grec, promachon, acéré, les dents des folioles étant particulièrement acérées chez cette espèce.