Rubus lejeunei - Définition

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Écologie

On le rencontre en bordure de chemins et en lisières de forêts, sur sol assez riche.

Propagation

Cette espèce se multiplie par apomixie et par marcottage.

Espèces proches

  • Rubus adornatus possède une pubescence plus longue et plus dense, des glandes stipitées plus courtes et des calices dressés et appliqués contre les fruits.
  • Rubus atrovirens montre des folioles terminales plus poilues, ovales-arrondies, à dents grossières, ainsi que des styles rouges.
  • Rubus rufescens est moins densément pourvu d'aiguillons, et présente des feuilles à face inférieure très poilues et parfois tomenteuse, à foliole terminale elliptique et plus progressivement acuminée, ainsi que des sépales dressés au moment de la fructification.
  • Rubus pergratiosus présente notamment des styles rouges et des carpelles poilus.
  • Rubus rosaceus possède des turions (presque) glabres, des folioles terminales à dents généralement très larges, et des styles rougeâtres.

Synonyme

  • Rubus promachonicus Beek

Le rejet de ce nom au profit de Rubus lejeunei Weihe se justifie par les éléments suivants.

Cette espèce a été officiellement décrite la première fois le 18 mai 1825 par le botaniste allemand Carl E.A. Weihe (1779-1834), lors de la publication du premier tome du Compendium Florae Germaniae édité par M.J. Bluff et C.A. Fingerhuth. Dans cette publication, Weihe nomme cette espèce « Rubus lejeunei » en hommage au botaniste belge Alexandre Louis Simon Lejeune (1779-1858) qui a découvert la plante.

Un peu plus tôt, au début de l'année 1825, Lejeune fait publier la Revue de la Flore de Spa (un ouvrage portant la mention de date « 1824 ») qui contient en page 100 la description d'une espèce sous le nom de « Rubus lejeunei Weihe ». En page 102 de cet ouvrage, Lejeune indique à propos des espèces reconnues par Weihe : « ...comme ce savant batographe n’a pas encore donné les diagnoses de tous les rubus de l’Allemagne, je me borne provisoirement à les indiquer pour exposer les richesses de notre flore. » Or la description que Lejeune donne pour « Rubus lejeunei Weihe » ne correspond pas au Rubus lejeunei tel que Weihe la conçoit, mais à une autre espèce appelée aujourd'hui Rubus ulmifolius.

En 1979, le botaniste néerlandais Abraham van de Beek découvre cette différence d'interprétation du nom « Rubus lejeunei », et considère que la vision de Lejeune est prioritaire sur celle de Weihe, en raison de l'antériorité de la publication. Il remplace donc le nom de « Rubus lejeunei » donné pour la plante de Weihe, par un nouveau nom : « Rubus promachonicus ». Cette analyse, cependant, ne tient pas compte du caractère provisoire de la description de Lejeune, caractère provisoire qui rend invalide la publication de ce nom. La première publication valide de « Rubus lejeunei » est donc celle de Weihe, et le nom de remplacement « Rubus promachonicus » publié par Beek en 1979 dans la revue Gorteria est un nom superflu, c'est-à-dire un synonyme à une plante qui n'avait pas besoin d'être renommé.

Le nom « Rubus promachonicus » vient du grec, promachon, acéré, les dents des folioles étant particulièrement acérées chez cette espèce.

Bibliographie

  • Beek, Abraham van de, 1979 - Rubus promachonicus Beek - een nieuwe naam voor R. lejeunei Whe. in Gorteria 9:281-283.
  • Lejeune, Alexandre Louis Simon, 1824 - Revue de la Flore de Spa :100-102.
  • Sudre, Henri, 1908-1913 - Rubi europae :177-178.
  • Weber, Heinrich E., 1995 - Rubus in G. Hégi - Illustrierte Flora von Mittel-Europa IV/2a (3e édition).
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