25 à 47 5 ha. Territorialité incertaine.
Corps 26 cm (de 25 à 27 cm). Queue 39 cm (de 37 à 42 cm). Poids de 491 à 643 g (M) et de 508 à 640 g (F). Rapport longueur bras/jambes (x100) : 76. Caryotype : 2n = 46.
Quadrupède. Évolue à 15-20 m au-dessus du sol en courant le long des branches et utilise rarement le mode de locomotion par sauts et accrochages plus typique du Tamarin à selle. Au repos, il peut enrouler sa queue devant lui.
25/ km² (Río Manití, Pérou, d’après Soini et Cóppula). 26/km² (île de Padre, Pérou, d’après Garber).
Parcourt chaque jour 1 7 à 2 km. Se repose une grande partie de la journée et passe la nuit bien caché.
Diurne. Arboricole.
5-6 (de 1 à 16), d’après Soini. 7 (de 4 à 11), sur l’île de Padre (Pérou, d’après Garber). 8 (de 6 à 11), dans les Sierras de Contamana, Pérou (d’après Aquino et al.). Rylands a observé des groupes avec 3 mâles adultes et jusqu’à 4 femelles adultes. Parfois, deux groupes s’assemblent temporairement.
Frugivore-insectivore-exsudativore. Fruits, graines, exsudats, insectes, plus rarement œufs et petits vertébrés. Avale d’un coup les graines qui ressortent intactes dans ses excréments. Cette stratégie aurait pour effet de le rendre moins vulnérable aux rapaces et pour but de favoriser l’expulsion des parasites du système digestif. La consommation d’exsudats augmente entre septembre et décembre, lorsque les femelles sont enceintes. Capture les grenouilles arboricoles dans les strates moyenne et haute alors que le sympatrique Tamarin à selle capture les reptiles dans la basse strate et au sol. De même, le Tamarin à moustaches de Spix (S. m. mystax) consomme des tettigonies (grandes sauterelles) capturées dans la basse et moyenne strates alors que le sympatrique Tamarin à selle de Geoffroy (S. f. nigrifrons) consomme des tettigonies capturées entre 0 et 4 m, avec seulement trois espèces d’orthoptères communes aux deux singes. Comportement de géophagie observé au Pérou (Río Blanco).
La femelle met bas tous les 11 à 20 mois. Des faux jumeaux naissent après 140 à 150 jours de gestation, à longueu d’année mais avec un pic de naissances entre novembre et mars (d’après Snowdon et Soini) et entre juin et octobre (île de Padre). Développement : Il semblerait que, contrairement à ce qu’on observe chez les autres tamarins et ouistitis, la femelle transporte beaucoup les jeunes. Maturité sexuelle à 15-17 mois (F) et 17-18 mois (M).
Groupe multimâle-multifemelle. Principalement polyandrie, parfois polygynie ou monogamie. Sex-ratio : 1. On connaît ainsi des cas où deux femelles du même groupe ont mis bas, preuve que chez cette espèce (et chez le Tamarin à selle), la femelle inférieure n’est pas inhibée par l’odeur dégagée par la dominante. Mais la plupart du temps, une seule femelle se reproduit à la fois, avec une corrélation positive en fonction de l’âge.
Gazouillements, sifflements et trilles modulés par la langue vibrante.
Menace les intrus en érigeant sa crinière, en montrant les dents et poussant des cris perçants.
Laisse des sécrétions odorantes sur les arbres nourriciers, davantage pour renseigner les autres membres (communication intersexuelle) que pour avertir les étrangers qu’ils transgressent un domaine réservé (le marquage ne semblerait pas avoir de fonction territoriale). Urine dans ses mains puis répand le liquide sur les branches en se déplaçant. Frotte ses joues dans l’urine de son partenaire sexuel.
Allogrooming et autogrooming méticuleux. Dans deux petits groupes polygynes étudiés à Quebrada Branco, l’un des deux mâles adultes effectuait 70% du grooming et toilettait équitablement tous les membres.