À l'heure actuelle, aucun satellite de Mercure n'est connu.
Le 27 mars 1974, alors que Mariner 10 s'apprêtait à effectuer, deux jours après, son premier survol de la planète, des anomalies dans les UV extrêmes ont été enregistrées par un des instruments de la sonde, caractérisant un objet « qui n'était pas censé se trouver là ». Puis, elles ont disparu le jour suivant pour apparaître de nouveau trois jours après. Les astronomes ont d'abord pensé à une étoile, mais l'objet avait été vu dans deux directions différentes et les longueurs d'onde de ces UV laissaient penser qu'il s'agissait d'un objet beaucoup plus proche. C'est alors qu'on a cru à la découverte d'un satellite naturel autour de Mercure, d'autant plus que l'objet se déplaçait à une vitesse de 4 km/s, ce qui était plutôt cohérent avec la vitesse d'un satellite ou d'une lune. Mariner 10 devait alors étudier plus en détails ce corps qui s'avéra finalement être une étoile chaude, 31 Crateris, dont les rayons UV n'avaient pas été entièrement absorbés par le milieu interstellaire comme on le pensait. Ceux-ci provenaient de la nébuleuse de Gum, s'étendant sur 140 ° du ciel nocturne et émis à 54 nm.
Même si à l'heure actuelle, personne n'a découvert de satellites autour d'elle, il est (encore) possible qu'elle en ait un satellite mineur (~10 km (?) ou moins) : malgré sa relative proximité avec la Terre, cette planète est trop proche du Soleil pour permettre une bonne observation. La satellisation de la sonde MESSENGER en 2011 devrait définitivement trancher cette question.