La même étude montre la possibilité de faire évoluer les comportements
De même, la pression ressentie par les médecins, en faveur d’une prescription de médicaments est différente selon les pays :
- 46% des médecins français déclarent faire l’objet de pression de la part de leurs patients, contre 36% en Allemagne ou en Espagne, et seulement 20% aux Pays-Bas.
- les médecins français admettent effectuer des prescriptions contre leur gré dans 10,2% des cas, contre 7,7% en Allemagne, 6,2% en Espagne, et 5,6% aux Pays-Bas.
Pourtant, même dans un pays comme la France, la population imagine sans peine des pratiques de consommation médicale différentes :
- 8 personnes sur 10 sont tout à fait ou plutôt d’accord avec l’idée selon laquelle "une consultation ne doit pas nécessairement se terminer par une ordonnance de médicaments".
- Faire évoluer son comportement, par exemple adopter quand c’est possible des règles hygiénico-diététiques se substituant à des prescriptions médicamenteuses rallie, au moins sur le principe, une large majorité de personnes : 83% en France (75% en Espagne, 87% aux Pays Bas).
- Les médecins interrogés perçoivent une forme d’ambivalence des attitudes de leurs patients : d’un côté ils ressentent la pression de prescription, de l’autre ils sentent leurs patients sensibles à un discours médical éclairé, au bon usage thérapeutique ou aux évolutions comportementales (85% des médecins jugent leurs patients réceptifs aux mesures hygénico-diététiques quand ils jugent utile de différer une prescription en proposant d’abord un changement de comportement).
- Les patients sont 8 sur 10 à déclarer avoir confiance dans un médecin sachant remplacer certains médicaments par des conseils utiles.