En juin 2007 le statut taxonomique de la tortue d'Hermann a été remis en question par la communauté scientifique. La nomenclature scientifique continue à évoluer, comme elle l'a déjà fait par le passé (le débat porte essentiellement sur la reconnaissance de sous-espèces).
On distingue principalement deux sous-espèces :
Certain auteurs considèrent aujourd'hui Testudo hermanni boettgeri taxonomiquement comme une espèce à part entière, distincte de Testudo hermanni. Dans cette optique l'appellation devrait être :
La majorité des auteurs n'ont cependant pas adopté cette approche, dans la mesure où les deux taxons se croisent sans problème . C'est l'impossibilité d'une hybridation ou la stérilité du produit de celle-ci qui est en effet le critère admis pour définir deux taxons comme espèces valides et non comme sous-espèces.
L'IUCN cite uniquement Testudo. Pour l'ITIS (Système d'Information Taxonomique Intégré), le genre Testudo ne compte que cinq taxons (Testudo graeca, Testudo hermanni, Testudo horsfieldii, Testudo kleinmanni et Testudo marginata. Il en va de même pour la section taxonomy du NCBI américain.
![]() Femelle deT. hermanni | Femelle de T. boettgeri | ||
![]() forme Varoise | Vue de profil |
Mâles et femelles vivent en solitaires et ne se rencontrent que pour l'accouplement. La parade nuptiale comprend des morsures et des chocs de carapace qui, s'ils ne posent pas de problème dans la nature (la femelle peut fuir), peuvent causer de graves blessures à la femelle en captivité. La femelle peut s'accoupler avec plusieurs mâles durant une même saison, et elle gardera le sperme intact durant 4-5 ans dans des replis de son appareil reproducteur. Ainsi, même si elle ne s'accouple pas, elle garde le pouvoir de pondre des oeufs fécondés même si les mâles sont absents ou se font rares (un avantage après les incendies par exemple !). C'est grâce à cette parade complexe que, comme chez bien d'autres animaux, la femelle peut évaluer les qualités du mâle et refuser l'accouplement s'il ne lui convient pas... Des recherches sont en cours pour mieux comprendre quels sont les critères de choix des femelles.
La reproduction ne fixe pas le sexe des embryons. Celui-ci dépend de la température d'incubation. La température moyenne générant autant de mâles que de femelles est de 31,5 °C. La femelle creuse un trou avec ses pattes de derrière, puis pond des œufs de 35 mm de diamètre et de 16 g de poids. Il y a en moyenne 1 à 5 œufs, mais si la femelle est âgée elle pourra pondre deux fois dans l'année. La proportion des pontes arrivant à la naissance est relativement basse, car la prédation des œufs par divers animaux est élevée (fouine, sangliers, blaireau). La maturation des œufs dure environ 90 jours, les petits émergeant généralement après les premières pluies d'automne.