Toxoplasma gondii | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Domaine | Eukaryota | ||||||||
Règne | Chromalveolata | ||||||||
Division | Alveolata | ||||||||
Embranchement | Apicomplexa | ||||||||
Classe | Conoidasida | ||||||||
Ordre | Eucoccidiorida | ||||||||
Sous-ordre | Eimeriorina | ||||||||
Famille | Sarcocystidae | ||||||||
Genre | Toxoplasma | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Toxoplasma gondii (Nicolle & Manceaux, 1908) | |||||||||
| |||||||||
|
T. gondii est un protozoaire intracellulaire appartenant au phylum des Apicomplexa, et il est l'agent de la toxoplasmose. Le phylum des Apicomplexa inclut de nombreux autres pathogènes d'importance médicale ou vétérinaire, parmi lesquels Plasmodium falciparum, responsable de la malaria chez l'humain.
Les Apicomplexa sont des parasites intracellulaires obligatoires : ils doivent vivre à l'intérieur d'une cellule pour survivre. Une fois le parasite installé dans la cellule-hôte, celle-ci lui assure de larges ressources en nutriments ainsi qu'une protection contre le système immunitaire de l' hôte.
Les données sur le toxoplasme et son épidémiologie ont été acquises très progressivement : le parasite a d'abord été découvert uniquement sous sa forme infectieuse dans les tissus d'un rongeur sauvage, le gundi ( Ctenodactylus gundii), en Tunisie par Nicolle et Manceaux en 1908 et simultanément au Brésil chez un lapin par Splendore en 1909. Au début Nicolle et Manceaux pensaient avoir affaire à un parasite du genre Leishmania, mais un an plus tard ils le nommèrent T. gondii à cause de sa forme arquée (du grec τοx(ο) = arc) et à partir du nom du rongeur chez qui il avait été observé. Toutes notions concernant son cycle biologique ou son importance en parasitologie humaine sont alors inconnues. Il faut attendre les années 1920-1930 pour voir apparaître les premières descriptions de toxoplasmose humaine. C'est la mise au point des premiers tests sérologiques dans les années 1940 qui a permis de révéler l'importance de la prévalence de la toxoplasmose humaine. La compréhension du cycle de ce parasite et des modes de transmission n'a eu lieu qu'au cours des années 1970.
T. gondii ne peut se multiplier de manière sexuée que chez les Félidés, qui constituent ainsi ses hôtes définitifs, bien qu’il puisse infecter tous les animaux homéothermes, dénommés hôtes intermédiaires. Le toxoplasme a un cycle complexe qui implique la transmission entre hôtes par des stades spécialisés pour l’invasion (voir Figure) :
Les stades sporozoïte et bradyzoïte correspondent à des formes de résistance et de dissémination du parasite car les kystes et les oocystes protègent dans une certaine mesure, les parasites qu’ils contiennent des variations de température, de pH, etc... T. gondii peut alterner entre ces stades en fonction de son hôte et de son contexte, par un processus de différenciation.